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La vie après la pandémie : de multiples scénarios selon l’évolution du virus

Un cycliste traverse un pont au lever du soleil avec des tours en arrière-plan.

Le retour à la normale dépend des progrès de la vaccination, et pas seulement au Canada.

Photo : CBC / Evan Mitsui

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La COVID-19 risque de demeurer avec nous longtemps, mais ses conséquences sur le quotidien de la plupart des gens vont diminuer progressivement, alors que la vaccination progresse et que le nombre de patients aux soins intensifs diminue.

C’est en substance le message de trois médecins invités par l’Association médicale de l’Ontario à répondre à la difficile question : quand et comment la pandémie va-t-elle se terminer?.

Beaucoup de gens imaginent la fin de la pandémie par un nombre de cas qui retombe à zéro et le retour à la vie comme elle était avant, le Dr Zain Chagla, du Centre de soins de santé St-Joseph de Hamilton.

Il souligne qu’il est peu probable que le virus soit éradiqué. L’épidémiologiste croit que nous aurons franchi une étape importante quand la COVID-19 ne sera plus une maladie qui entraîne de graves complications et des hospitalisations.

La Dre Allison McGeer, spécialiste des maladies infectieuses à l’Hôpital Mount Sinai, note qu’il reste encore beaucoup d'incertitudes au sujet de l’évolution du virus.

« D’autres maladies, comme la variole, ont complètement disparu. Même avec un très bon vaccin, il est très difficile et très coûteux d’éradiquer une maladie. »

— Une citation de  Dre Allison McGeer, spécialiste des maladies infectieuses, Hôpital Mount Sinai

La microbiologiste affirme que si assez de gens sont vaccinés et que les symptômes des personnes infectées ne sont pas graves, cela ne vaudra peut-être même pas la peine de consentir les efforts nécessaires pour éradiquer la COVID-19.

Une résidente reçoit une dose du vaccin Pfizer-BioNTech COVID-19 au foyer de soins de longue durée Caboto Terrace, à Toronto.

La façon dont le virus évolue déterminera si les campagnes de vaccination doivent être répétées.

Photo : CBC / Evan Mitsui

Un peu comme la grippe

D’autres scénarios sont moins optimistes. Le coronavirus pourrait évoluer, un peu comme le fait l’influenza, et le vaccin devenir inefficace.

Nous pourrions nous retrouver alors avec une situation semblable à celle de la grippe c’est-à-dire que ce n’est plus une maladie aussi grave, mais que ce n’est pas banal non plus, dit-elle. Nous aurions alors besoin de vacciner de façon continue pour protéger une grande partie de la population autour du globe.

Le Dr Chagla pense aussi qu’au fond, la COVID-19 sera derrière nous quand la pandémie sera vraiment finie à l’échelle de la planète.

Cela ne sera pas terminé avant que tout le monde ait un accès équitable au vaccin, estime-t-il. La COVID-19 est maintenant une maladie évitable grâce à la vaccination.

Même d’un point de vue purement égoïste, poursuit-il, les progrès que nous avons accomplis au Canada au cours des six derniers mois pourraient être anéantis par l’apparition de nouveaux variants inquiétants dans des régions plus vulnérables.


L’impact psychologique de la pandémie

Être nerveux, anxieux ou déprimé pendant la crise est tout à fait normal, affirme le psychiatre Thomas Ungar, puisque la COVID-19 représente une menace réelle à notre santé et à la société.

La façon dont les gens vont rebondir, quand le danger sera moindre, dépend en partie de leur personnalité.

Le Dr Ungar évalue que :

  • de 10 à 33 % des gens se comporteront comme si rien n’était arrivé, voudront profiter de la vie au maximum et seront prêts à prendre des risques;
  • de 33 à 50 % adapteront graduellement leur quotidien, revenant progressivement à la normale d’avant la pandémie, peut-être avec certains aménagements;
  • de 10 à 20 % auront encore peur et auront besoin de soutien pour s’adapter.
Un homme tient la main d'une femme âgée sur le point de se faire vacciner.

La plupart des gens pourront compter sur leurs ressources personnelles et leur entourage pour surmonter les difficultés psychologiques, croit le Dr Ungar.

Photo : CBC / Evan Mitsui

Selon le Dr Ungar, qui est chef de la psychiatrie à l’Hôpital St. Michael, un faible pourcentage de gens, par exemple ceux qui avaient des problèmes de santé mentale avant COVID-19, auront besoin de plus d’aide ou de soins professionnels.

La plupart des gens sont plus résilients qu’on le pense, dit-il. Ils s’appuient sur leur réseau de soutien, leurs mécanismes pour faire face aux difficultés.

Le psychiatre reconnaît cependant que ceux qui ont vécu des expériences particulièrement difficiles, comme certains travailleurs de la santé ou des gens qui ont perdu un proche sans pouvoir aller à des funérailles, seront plus vulnérables.

Notre dossier : La COVID-19 en Ontario

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