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Heures supplémentaires obligatoires : la FIQ-SISSAT devant le Tribunal administratif du travail

Un drapeau de la FIQ brandi devant le pont de Québec.

La FIQ dénonce le CISSS-AT.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Des professionnels en soins de santé de la région accusent Québec et le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT) de vouloir les empêcher de recourir aux moyens de pression prévus du 25 mai au 1er juin.

Les membres du Syndicat interprofessionnel en soins de santé de l’Abitibi-Témiscamingue affiliés à la FIQ ont retiré leur disponibilité et fait annuler les quarts des heures supplémentaires volontaires qu’ils avaient d’abord accepté de faire cette semaine.

Il s’agit de 425 des 725 quarts de travail qui étaient à combler dans les différents centres de services de la région.

Or, selon le syndicat, le CISSS-AT a déposé vendredi une demande d’intervention d’urgence devant le Tribunal administratif du travail pour faire reculer ses membres. Un geste interprété par les employés comme une gifle au visage.

« Nos membres n’en reviennent pas. Elles sont complètement outrées et se sentent abusées. On ne pensait pas que ça pouvait être possible d’obliger des gens à faire des temps supplémentaires qui étaient prévus de façon volontaire et dont elles veulent finalement se retirer. Elles se sentent clairement prisonnières en ce moment­ », affirme le président de la FIQ-SISS AT, Jean-Sébastien Blais.

Trancher dimanche

Une séance de conciliation a échoué samedi, alors le Tribunal a entendu les plaidoiries des deux parties dimanche matin et doit trancher la question plus tard dans la journée.

« La juge va devoir prendre la décision si le CISSS-AT doit réorganiser ses services et trouver le moyen de redonner les services avec les 725 quarts manquant sans obliger les gens à faire leur temps supplémentaire prévu de façon volontaire ou obliger les gens à reprendre les quarts qui étaient prévus à l’horaire. On parlerait alors de temps supplémentaire volontaire obligatoire. Ce serait une première au Québec », estime Jean-Sébastien Blais.

Québec ou le CISSS-AT?

Par ailleurs, le syndicat se dit plutôt surpris de voir le CISSS-AT s’engager dans cette voie pour le faire reculer et s’interroge à savoir qui a réellement décidé de déposer une demande d’intervention d’urgence.

« Ça fait des mois qu’on dit que ça ne va pas bien, que la pénurie est présente. Même Caroline Roy[présidente-directrice générale du CISSS-AT] l'a dit depuis octobre dernier que ça va mal et qu’on demande à Québec d’intervenir. C’est pourquoi on se demande si c’est vraiment le CISSS-AT qui nous poursuit, parce qu’ils ne se sont pas présentés hier en conciliation, c’était des représentants du gouvernement. Le CISSS-AT semble sur la même ligne de direction que nous, le conseil d’administration a fait une sortie pour dire que ça n’avait pas de bon sens, Caroline Roy le dit tout le temps. On a l’impression que le gouvernement tient le CISSS-AT à l’écart, qu’il tente d’éteindre notre mobilisation régionale », avance Jean-Sébastien Blais.

Radio-Canada n'a pas pu obtenir la réaction du CISSS-AT.

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