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Slow Food : un 35e anniversaire qui se savoure lentement

Salade de poivrons mangues et coriandre

Le mouvement Slow Food fête ses 35 ans en 2021.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

En 1986 naissait le mouvement écogastronomique Slow Food (restauration lente). Opposé à la restauration rapide et à l’agriculture industrielle, il mise sur les productions alimentaires locales et artisanales et fait beaucoup d’adeptes.

Une réaction qui part de Rome…

En 1986, la chaîne de restauration rapide McDonald’s annonce l’ouverture d’une succursale à Rome à côté de la célèbre place d’Espagne et des escaliers qui y mènent.

Cette nouvelle fait réagir des opposants à la standardisation de l’alimentation que constitue la restauration rapide.

Dans le nord de l’Italie, le journaliste gastronomique Carlo Petrini soumet une proposition.

Pourquoi ne pas favoriser la production d’aliments authentiques et locaux qui se substitueraient à ceux de mauvaise qualité proposés par l’industrie agroalimentaire?

C’est ainsi qu’est né le mouvement Slow Food qui constitue un des piliers de l’alterconsommation. Son symbole, l’escargot, représente la lenteur.

« En Europe, Slow Food est tellement bien intégré qu’il y a même des "Cittaslow", des villes lentes. On en compte une quarantaine, la plupart italiennes. »

— Une citation de  Michel Jean, 2003

À l’automne 2002, le journaliste Michel Jean se rend dans le Piémont, en Italie, pour constater comment se vit quotidiennement le mouvement Slow Food.

Reportage du journaliste Michel Jean sur le mouvement Slow Food en Italie

Il en rapporte un reportage qui est diffusé au Téléjournal/Le Point le 22 mai 2003.

Dans le village de Bobbio, le journaliste s’entretient avec le charcutier Enzo Michelin. Ce dernier fabrique une spécialité culinaire locale, la saucisse mustardela.

À Bruxelles, les fonctionnaires de l’Union européenne voulaient voir sa fabrication interdite pour des raisons sanitaires.

Ce sont les pressions du mouvement Slow Food qui ont permis à Enzo Michelin de continuer de cuisiner et de vendre sa mustardela.

Michel Jean s’est par ailleurs rendu à Turin pour visiter le Salon du goût organisé par le mouvement Slow Food.

C’est un temple de la gastronomie locale où sont proposés à la fois les produits artisanaux alimentaires de l’Italie, mais également du monde entier.

Il s’est finalement rendu dans la ville de Bra, à 50 kilomètres de Turin.

La ville abrite le siège social du mouvement Slow Food qui est une « Cittaslow », une ville lente.

À Bra, les repas des écoliers sont préparés selon les normes de Slow Food : des aliments de première qualité et locaux.

La ville protège par ailleurs les producteurs alimentaires locaux. C’est une décision qui a été très rentable.

Le tourisme, jadis inexistant, fleurit à Bra au point que les revenus touristiques dépassaient en 2003 ceux provenant de l’agriculture!

… et qui fait tache d’huile jusqu’au Canada

De nos jours, Slow Food est présent dans 160 pays. Le Canada y adhère officiellement depuis mai 2007.

Le mouvement est particulièrement actif en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec.

Reportage de la journaliste Thérèse Champagne sur le mouvement Slow Food dans la vallée de Cowichan en Colombie-Britannique

La journaliste Thérèse Champagne nous propose, dans un reportage diffusé à l’émission C’est ça la vie du 17 octobre 2007, une incursion dans la vallée de Cowichan en Colombie-Britannique.

Elle nous amène à la rencontre de producteurs agricoles et de militants du mouvement Slow Food.

La productrice de volailles Mara Jernigan et le restaurateur Sinclair Philip nous parlent des avantages de la consommation lente et locale.

Ils déconstruisent au passage quelques préjugés sur le Slow Food. Ce n’est pas nécessairement un mode d’alimentation qui est élitiste ou qui coûte cher.

Le Québec aussi a ses adhérents au mouvement Slow Food.

Reportage sur des adhérents au mouvement Slow Food au Québec

C’est à visiter certains d’entre eux que l’émission L’épicerie nous convie dans un reportage le 30 mars 2005.

Nous rencontrons par exemple Patricia Masbourian. La traiteure nous rappelle l’importance du goût et de la diversité dans les principes du Slow Food.

Le réputé chef Normand Laprise du restaurant Toqué! est aussi un partisan du Slow Food.

Selon lui, on devrait s’inquiéter de la standardisation des produits et savoir d’où proviennent les aliments que l’on mange.

Le fondateur de Slow Food Carlo Petrini, de passage à Montréal, nous parle de l’importance de préserver les patrimoines culinaires de tous les pays.

Il souligne aussi qu’au Québec, il existe d’excellents produits – des fromages par exemple – et que cela vaut la peine de défendre le patrimoine local.

Dans cette perspective, le mouvement Slow Food a créé L’Arche du goût, une sorte de conservatoire des espèces et produits en péril du patrimoine alimentaire mondial.

Le catalogue de L’Arche du goût comprend 2900 espèces et produits, dont le melon de Montréal inscrit depuis 2004.

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