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Un vol Paris-Montréal propulsé en partie par l'huile de cuisson

Des travailleurs s'affairent à ravitailler l'appareil.

Le carburant a été fabriqué à partir d'huiles de cuisson usagées.

Photo : Getty Images / AFP / Eric Piermont

La Presse canadienne

La compagnie Air France a réalisé son premier vol long-courrier propulsé grâce à du carburant aérien durable. Parti de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle mardi matin (heure de Montréal), l'avion a atterri à l'aéroport Montréal-Trudeau un peu avant 16 h 30, soit 54 minutes plus tôt que prévu.

Sur plus de 300 places, le vol 342 d'Air France avait à son bord 150 passagers voyageant pour des raisons essentielles, en plus de transporter du matériel médical. Les réservoirs de l'avion ont été remplis en partie avec un biocarburant aussi appelé sustainable aviation fuel (SAF).

Produit par la compagnie française Total, ce combustible, qui remplace le kérosène, est issu de déchets et de résidus provenant de l'économie circulaire. Il a été conçu à partir d'huiles de cuisson usagées.

Son incorporation à hauteur de 16 % sur ce vol a permis d'éviter l'émission de 20 tonnes de CO2, mentionnent dans un communiqué commun Air France-KML, Total, ADP et Airbus, qui participent aussi à cette liaison Paris-Montréal.

Ils expliquent que les biocarburants peuvent être incorporés sans qu'aucune modification ne soit apportée ni aux infrastructures logistiques de stockage et de distribution, ni aux avions, ni aux moteurs.

Pour le moment, la part des carburants durables dans les réservoirs peut atteindre jusqu'à 50 %. Airbus travaille actuellement pour que les avions puissent fonctionner avec 100 % de SAF, évoque le vice-président au développement durable et nouvelles mobilités chez Air France, Vincent Etchebehere.

Aujourd'hui, c'est un vol de démonstration qui est extrêmement important pour nous. On démontre notre capacité d'utiliser du biocarburant sur du long-courrier. [...] L'idée était aussi de démontrer tous les leviers qu'on met en oeuvre pour réduire drastiquement nos émissions de CO2, explique-t-il en entrevue avec La Presse canadienne.

Les pilotes ont aussi eu recours à un système d'écopilotage, ce qui permet de maximiser la trajectoire de l'avion pour réduire l'utilisation de carburant.

Air France a choisi la liaison Paris-Montréal pour ce premier vol principalement en raison du type d'appareil qui effectue le trajet. La flotte d'Airbus 350 s'avère moins énergivore, indique M. Etchebehere.

On trouvait aussi que c'était un choix judicieux parce qu'Air France est présente à Montréal depuis très longtemps, 70 ans au Canada pour être plus précis, ajoute-t-il.

Il est encore trop tôt pour dire si d'autres vols internationaux d'Air France seront réalisés avec du biocarburant. La compagnie aérienne souhaite augmenter progressivement dans les prochaines années la part des vols avec du biocarburant.

Les prix quatre ou cinq fois plus élevés que le kérosène et la faible capacité de production représentent des obstacles pour l'utilisation plus massive du SAF, expose Vincent Etchebehere.

Le groupe Air France-KLM expérimente les carburants aériens durables depuis plusieurs années. KLM a effectué en 2009 son premier vol avec du SAF.

Avant ce vol long-courrier, Air France a réalisé des liaisons avec du biocarburant à l'intérieur de l'Hexagone.

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