Pour la première fois, la COVID recule dans tous les États américains, dit Biden
Le président Joe Biden a indiqué que les États-Unis partageraient 20 millions de doses supplémentaires avec des pays qui peinent à juguler la pandémie.

Le président Joe Biden a de nouveau commenté la situation liée à la pandémie.
Photo : Associated Press / Evan Vucci
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
« Grâce au travail acharné d'un grand nombre de personnes, le nombre de cas de COVID a diminué dans les 50 États », une première depuis le début de la pandémie, a signalé lundi le président Joe Biden.
Il n'a cependant pas précisé s'il s'agissait des chiffres quotidiens rapportés ou de la moyenne des sept derniers jours, une donnée fréquemment utilisée.
Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) recensaient dimanche soir moins de 18 000 nouveaux cas sur l'ensemble du territoire américain, comparativement à près de 312 000 en début d'année.
Une baisse marquée même par rapport à la veille, alors que près de 28 000 cas quotidiens étaient recensés.
Selon le New York Times, le nombre de cas à l'échelle du pays a chuté du tiers au cours des 14 derniers jours, avec des baisses variant de 2 %, au Nevada, à 78 %, au New Jersey.
Pour la même période, la base de données du quotidien new-yorkais fait toutefois état d'une augmentation de 1 % en Louisiane et de 2 % au Wyoming.
La moyenne de morts sur sept jours pour l'ensemble du pays – 545 en date du 16 mai – est quant à elle à son plus bas depuis le début d'avril 2020, selon les chiffres des CDC.
Ces données encourageantes suivent de quelques jours la décision des CDC de lever les restrictions pour les personnes vaccinées dans la plupart des environnements.
Le président Biden a cependant insisté sur la fragilité des progrès réalisés. Nous n'avons pas fini de combattre ce virus
, a-t-il martelé au cours d'un point de presse donné à la Maison-Blanche.
Nous perdons encore trop d'Américains
, a déploré le président Biden. Il a ajouté que ceux qui ne se font pas vacciner finiront par en payer le prix
.
Le nombre de cas pourrait repartir à la hausse dans les États où le taux de vaccination est faible, a-t-il estimé.
« Il nous reste encore des dizaines de millions de personnes à vacciner. Mais nous faisons des progrès importants. »
Jusqu'ici, 60 % des adultes américains ont reçu au moins une dose, a précisé Joe Biden.
Selon les données des CDC, mises à jour lundi matin, le taux de vaccination partiel de l'ensemble des Américains atteint désormais 47,3 %. En outre, 37 % des Américains ont reçu les deux doses des vaccins Pfizer ou Moderna, ou la dose unique de celui de Johnson & Johnson.
Au début du mois, Joe Biden a défini une nouvelle cible de vaccination pour les États-Unis : avoir administré au moins une dose à 70 % des adultes américains d'ici la fête de l'Indépendance, le 4 juillet.
Depuis le premier cas de coronavirus recensé aux États-Unis, en janvier 2020, les États-Unis ont cumulé tout près de 33 millions de cas confirmés et plus de 586 000 morts, selon les données de l'Université Johns Hopkins.
Les États-Unis partageront 20 millions de doses de plus
Le président Biden a par ailleurs indiqué que les États-Unis, accusés de faire trop peu pour aider à juguler la pandémie dans le monde, fourniraient au moins 20 millions de doses supplémentaires à des pays qui peinent à empêcher la progression du coronavirus.
Ces doses viendront s'ajouter aux 60 millions de doses déjà promises à d'autres pays.
Contrairement à l'annonce faite il y a quelques semaines, celle-ci concerne les trois vaccins qui ont reçu l'autorisation des autorités fédérales américaines. La précédente était limitée au vaccin d'AstraZeneca, qui n'a pas encore été approuvé aux États-Unis et dont l'utilisation est davantage controversée en raison de très rares cas de thromboses.
Le masque à géographie variable
Dans la foulée de l'annonce des CDC de la semaine dernière, deux États du Nord-Est ont fait part dans la journée d'un assouplissement important des restrictions liées à la COVID-19.
Les CDC préconisent désormais la levée du port obligatoire du masque et la fin de la distanciation physique pour les personnes pleinement vaccinées, sauf dans les transports publics et des lieux comme les résidences pour aînés.
Sauf exception, le gouverneur du Massachusetts, le républicain Charlie Baker, a annoncé la levée de toutes les restrictions restantes
liées à la COVID-19, y compris le port obligatoire du masque, à partir du 29 mai.
Il a également abrogé la limite sur les rassemblements et précisé que les entreprises pourraient rouvrir à 100 % de leur capacité.
Le gouverneur de New York, le démocrate Andrew Cuomo, a pour sa part dit adhérer aux recommandations des CDC, qui entreront en vigueur mercredi dans l'État, jadis l'épicentre de la pandémie aux États-Unis.
« Préparez-vous à une réouverture majeure de l'État de New York. »
Le gouverneur Cuomo a par ailleurs annoncé d'autres assouplissements aux mesures en place, comme la levée de la majorité des restrictions quant à la capacité d'accueil des bureaux, des restaurants, des musées et des commerces.
À l'instar des CDC, les deux États recommandent cependant aux personnes non vaccinées de continuer à porter le masque et à respecter la distanciation sociale.
Les plus récentes recommandations des CDC ne sont cependant pas suivies avec le même empressement par tous les États.
La Californie du démocrate Gavin Newsom a par exemple indiqué plus tôt dans la journée qu'elle attendrait au 15 juin pour se plier aux directives des CDC, invoquant le besoin de bien préparer leur mise en œuvre
.
Le New Jersey a de son côté annoncé la levée immédiate du port obligatoire du masque, mais uniquement à l'extérieur.
Il est probable que la mesure soit étendue aux lieux intérieurs dans un avenir pas trop lointain
, a soutenu le gouverneur Phil Murphy, un démocrate.
Avant la décision des CDC, la moitié des gouverneurs du pays, en majorité des républicains, avaient déjà levé les interdictions à divers degrés.
Lorsqu'elle a fait état de ses nouvelles directives, jeudi dernier, la principale agence fédérale de santé publique du pays a cité la diminution importante du nombre de cas, les résultats d'études et l'extension de la vaccination aux adolescents de 12 à 15 ans.
Si elle a soulagé de nombreux Américains, la décision des CDC a recueilli son lot de critiques. Plusieurs élus républicains les ont ainsi accusés d'avoir trop tardé. Des professionnels de la santé ont cependant jugé publiquement les recommandations prématurées.
Plusieurs États ont en outre déploré ne pas avoir eu le temps de se préparer. La situation s'annonce complexe à gérer, puisque les consignes ne sont pas les mêmes pour les personnes vaccinées et celles qui ne le sont pas.
Selon plusieurs médias américains, l'administration Biden ne s'attendait pas à l'assouplissement des restrictions avant plusieurs semaines.
Avec les informations de Washington Post