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Le Nouveau-Brunswick affiche la plus forte hausse du prix des maisons au pays

En seulement un an, le prix de vente moyen des propriétés a bondi de 32 %.

De nombreux jumelés dans une rue d'un quartier neuf de Dieppe, en banlieue de Moncton.

De nombreux francophones s'installent à Dieppe, ville voisine de Moncton.

Photo : Radio-Canada / Pierre A. Richard

La surchauffe immobilière touche le marché canadien d'un océan à l'autre. La hausse exorbitante des prix à Vancouver était déjà connue; mais depuis la pandémie de COVID-19, la région de Moncton, au Nouveau-Brunswick, n'y échappe pas non plus.

Il a fallu deux semaines et tout était réglé : la famille Blais quitte le Québec pour une autre province, le Nouveau-Brunswick. Sophie Gaudet, Acadienne d’origine, souhaitait depuis longtemps retrouver les siens. Les études et le travail l’ont amenée à Gatineau il y a 15 ans. Son conjoint et elle sont tous deux des fonctionnaires fédéraux.

Nos employeurs ont accepté parce qu'ils voient que ça fonctionne, le télétravail. Ça nous a donné un petit coup, un boost, pour partir, racontent Sophie Gaudet et Jonathan Blais, parents de trois enfants.

Les parents et leurs trois enfants prennent la pose sur le bord de l'eau, cheveux au vent.

Chaque été, la famille Blais passe un mois en Acadie.

Photo : Radio-Canada / Sophie Gaudet

En 24 heures, une offre d’achat, parmi les 12 reçues pour leur propriété au Québec, était acceptée.

Le couple a trouvé un terrain à Dieppe, où il se fait construire une maison neuve. La surprise a été de taille pour leurs familles, à qui ils n’avaient rien dit de leurs démarches.

Les parents souhaitent offrir à leurs enfants un mode de vie moins effréné, plus près de la nature et de la mer. Jonathan Blais se réjouit; la superficie de son terrain sera beaucoup plus grande qu'à Gatineau, et la nouvelle maison comprend un garage.

Deux charpentiers dans des échelles travaillent sur la maison en construction de la famille Blais.

La famille Blais a prévu emménager dans sa nouvelle maison à la mi-juillet. L'achat s'est déroulé à distance.

Photo : Radio-Canada / Pierre A. Richard

En ce qui concerne le prix, il estime que la même maison à Gatineau coûterait 160 000 $ supplémentaires.

Le grand Moncton surchauffe

Depuis la pandémie, les offres multiples et la surenchère font partie du quotidien des agents immobiliers du Grand Moncton. Chantal Albert remarque que le Nouveau-Brunswick attire nombre de Canadiens des autres provinces.

Des gens qui sont justement tannés du style de vie de l'Ontario et du Québec. Ils déménagent ici pour avoir un style de vie un peu plus relax et des maisons abordables.

Une citation de Chantal Albert, agente immobilière
L'agente Chantal Albert est devant une maison qu'elle a vendue à des Ontariens qui ne l'ont jamais visitée.

Les conditions actuelles du marché font en sorte que plusieurs visites de maison sont virtuelles. Plusieurs acheteurs paient une maison jamais visitée en personne.

Photo : Radio-Canada / Maude Montembeault

Mais il est maintenant extrêmement difficile d'acquérir une propriété en déboursant moins de 200 000 $ à Moncton. En un an seulement, les prix ont grimpé de 32 %. Il s’agit de la plus importante hausse parmi toutes les provinces, mais le prix moyen y demeure tout de même le plus bas au Canada.

Marché difficile pour les acheteurs locaux

L’arrivée d’acheteurs provenant de marchés plus dispendieux change la donne pour ceux du Nouveau-Brunswick. Ils sont habitués et ils vont aiguiser leur crayon, lance Chantal Albert, qui voit aussi les impacts pour ses concitoyens.

Les gens locaux ont de la difficulté à entrer dans le marché.

Une citation de Chantal Albert, agente immobilière

Une situation qui a amené la province voisine, l’Île-du-Prince-Édouard, à resserrer ses règles d’accès à la propriété. Au départ, la réglementation y prévoyait qu’un nombre limité de propriétés pouvaient être vendues à des non-résidents. Depuis 2016, c’est la définition de résident qui a été modifiée : il faut demeurer à l’Île-du-Prince-Édouard pendant 365 jours sur une période de 24 mois.

Pour remporter la mise, Chantal Albert suggère de charmer les vendeurs avec des lettres personnalisées et de laisser tomber le plus de conditions d’achat, même celle de l’inspection. Mais, au bout du compte, constate-t-elle, c’est souvent la meilleure offre qui l’emporte. Comme elle le dit elle-même, bien aiguiser son crayon est important.

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