Une université libre créée par d’anciens professeurs de la Laurentienne

Le projet est né de l'indignation d'universitaires et de membre de la communauté après la suppression de nombreux programmes en français à l'Université Laurentienne.
Photo : Université libre du Nouvel-Ontario
Un regroupement de professeurs - dont plusieurs ont été licenciés par la Laurentienne - d'artistes et d'acteurs communautaires ont lancé mardi l’Université libre du Nouvel-Ontario (ULNO) en attendant la création d’une université francophone à Sudbury.
Libre de penser, de créer et d'agir, et libre de tout impératif mercantile, l'Université libre du Nouvel-Ontario revendique le projet de faire naître au Nouvel-Ontario une institution universitaire de langue française
, a affirmé Serge Miville, qui porte le titre de vice-recteur à la résistance.
Un des objectifs de l'ULNOvraie
université francophone.
Une trilogie de projets
Ce projet de fausse université
se décline en trois volets.
Six cours en ligne seront offerts gratuitement ce printemps, avec de la documentation pour accompagner les enseignants.
Les cours pourront être suivis en direct et ils seront aussi partagés avec les écoles franco-ontariennes.
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L’ULNO
aura aussi une faculté des arts pour encourager la créativité sous toutes ses formes. La programmation culturelle donnera la parole aux artistes de la région.« L'université est un lieu de transmission. Nous allons transmettre du savoir. L'Université est un lieu de création. Nous allons créer à la fois du savoir et de la culture, parce que les deux sont liés. »
C’est quelque chose d’extrêmement sudburois
, ajoute M. Miville, en référence au foisonnement culturel des années 1960 et 1970 qui a mené à la création de plusieurs organismes culturels à Sudbury, dont la maison d'édition Prise de parole, le Théâtre du Nouvel-Ontario et la Nuit sur l'étang.
Le recteur de l’ULNOleur ferveur enseignante, leur vitalité de chercheur.
« Animés par cette vocation, les professeurs veulent perpétuer leur mission. »
L’initiative se conclura par la tenue du colloque Franco-Parole III, du 23 au 25 juin, avec la participation de plusieurs penseurs de la francophonie canadienne.
Le colloque Franco-Parole III sera un moment privilégié de réflexion et de revendication. L'institution universitaire est en crise et il faut saisir l'occasion pour projeter l'Ontario français dans l'avenir que nous souhaitons pour lui
, explique Michel Bock, vice-recteur à la vivacité de l'esprit et à l'activité intellectuelle de l'ULNO .
Les deux premiers colloques Franco-Parole s’étaient tenus respectivement en 1973 et 1991.
Le directeur général du Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO), François Hastir, croit que le colloque permettra de bien ficeler le projet d'université francophone de l'Université de Sudbury.
Ça va donner les outils à tous les organismes pour dire : "Voilà on présente un projet qui est pertinent"
, avance-t-il.
La directrice artistique du Théâtre du Nouvel-Ontario, Marie-Pierre Proulx, qui déplore la perte du programme de théâtre, abonde dans le même sens : C'est un geste qui a le potentiel [...] de faire rêver de ce qui pourrait advenir.
L'ULNO
est notamment le fruit d’un partenariat avec l’ACFAS et l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO).Le président de l’AFOAujourd’hui on célèbre une naissance. C’est un jour mémorable pour l’histoire de l’éducation postsecondaire en français.
Avec les informations de Bienvenu Senga