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Le prix du bois augmente, mais tous n'en profitent pas dans l'industrie

Doug Howson dépose des planches sur un chariot élévateur dans la cour de l'entrepôt de Haney Builders Supplies, à Maple Ridge, en Colombie-Britannique, le vendredi 12 juin 2020.

La demande de bois d’œuvre augmente, et son prix aussi.

Photo : La Presse canadienne / Darryl Dyck

Radio-Canada

La flambée des prix des matériaux de construction au Nouveau-Brunswick fait bien des mécontents, des propriétaires de lots boisés aux consommateurs. Pendant ce temps, les scieries profitent de la situation actuelle du marché nord-américain.

Au Nouveau-Brunswick, il faut actuellement payer de deux à trois fois le prix habituel pour des deux par quatre.

Les gens sont en droit de se poser la question du pourquoi on paye si cher si l’on est entouré de forêts, affirme le directeur de l’École de foresterie de l’Université de Moncton du campus d’Edmundston, Michel Soucy.

Le prix du bois d’œuvre n’est pas basé sur la consommation locale, mais sur le marché nord-américain.

Le bois qu’on transforme chez nous, il n’a jamais été destiné uniquement pour la consommation locale, explique Michel Soucy.

Jamais, localement, on ne pourrait consommer tout ce qui est produit, elle est vraiment au niveau nord-américain, ajoute-t-il.

Michel Soucy, directeur de l’École de foresterie de l’Université de Moncton du campus d’Edmundston.

Michel Soucy, directeur de l’École de foresterie de l’Université de Moncton du campus d’Edmundston.

Photo : Radio-Canada

Selon lui, les prix sont élevés principalement pour deux raisons.

La première, c’est que la construction de nouvelles maisons est en hausse aux États-Unis et au Canada.

On fait affaire avec les lois de l’offre et de la demande du marché global nord-américain, dit Michel Soucy.

La seconde, c’est que la Colombie-Britannique produit moins de bois d’œuvre, ce qui a créé une rareté sur les marchés.

Pendant ce temps, les usines du Nouveau-Brunswick ne sont pas en mesure de produire davantage, car elles fonctionnent déjà à plein régime

Situation avantageuse pour les scieries

Alors que les usines ne peuvent pas augmenter leur production, les scieries, pour leur part, continuent à consommer la même quantité de bois qu’auparavant.

Leurs profits sont donc en hausse, ce qui a causé le mécontentement chez les consommateurs et les propriétaires de lots boisés, qui ne reçoivent pas davantage pour leur bois.

Affiche devant la scierie et du bois empilé à l'arrière, en hiver.

La scierie Grande-Rivière de J. D. Irving, à Saint-Léonard au Nouveau-Brunswick, le 11 février 2021.

Photo : Radio-Canada / Bernard LeBel

C’est un système d’offre et de demande qu’on a dans un contexte où la demande n’augmente pas, donc le prix n’augmente pas, explique Michel Soucy.

Selon ce dernier, cette période faste pour les scieries pourrait leur permettre de penser à long terme.

Michel Soucy ajoute avoir discuté avec quelques entreprises qui lui ont confié avoir enfin les moyens financiers pour établir des projets d’investissement afin d'assurer leur survie pour les années à venir.

On a tendance à oublier qu’il y a quelques années, c’était extrêmement difficile pour toutes les entreprises forestières, rappelle-t-il.

Michel Soucy estime que les prix devraient rester élevés pour quelques mois encore.

D’après le reportage de Michel Corriveau

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