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Ce que fait la Colombie-Britannique pour détecter les variants

Un technicien de laboratoire.

Un technicien de laboratoire travaillant au Centre de contrôle des maladies à Vancouver.

Photo : Ben Nelms / CBC

Lorsque le Québec a annoncé le premier cas d'infection dû au variant B.1.617, d'abord identifié en Inde, il y a quelques jours, la Colombie-Britannique en avait déjà une quarantaine sur son territoire, selon des données du 4 avril. Pourquoi cette province n’a-t-elle pas tiré la sonnette d’alarme et comment déploie-t-elle ses mesures de détection des variants?

Le ministre de la Santé, Adrian Dix, s’inquiète de la présence du variant indien (B.1.617) en Colombie-Britannique, comme de la présence des autres variants.

Tous les variants sont préoccupants. Je ne veux pas que l’on pense que la province ne prend pas la situation au sérieux. La situation en Inde est importante et l’on s'inquiète de ce variant ici aussi.

Une citation de Adrian Dix, ministre de la Santé de la Colombie-Britannique

Sur le plan scientifique, le variant B.1.617 est néanmoins toujours considéré en Colombie-Britannique, tout comme à l’échelle nationale et internationale, comme un variant d’intérêt et non comme un variant préoccupant , comme c'est le cas des variants britannique (B.1.1.7), brésilien (P1) et sud-africain (B.1.351).

D’après le gouvernement canadien, un variant devient préoccupant lorsqu’il a une incidence sur :

  • la propagation de la maladie

  • la gravité de la maladie

  • les tests utilisés pour détecter le virus

  • les vaccins et les traitements

Le ministre de la Santé souligne qu’il y a des détails techniques quant à la classification d’un variant et que le dernier mot revient à Ottawa.

De son côté, l’Agence de la santé publique du Canada indique qu'elle collabore avec les provinces et les territoires ainsi qu'avec le Réseau canadien de génomique du COVID (CanCOGeN), afin d'intensifier rapidement la surveillance, le séquençage et les mesures scientifiques visant à détecter les variants préoccupants.

Selon la santé publique, la classification d’un variant dit préoccupant revient bien aux experts de l’Agence et au Réseau, à la lumière des informations fournies par les provinces et les territoires.

Une foule de voyageurs dans une station d'autobus à New Delhi.

Le variant B.1.617 a été détecté pour la première fois en Inde, en octobre 2020.

Photo : Getty Images / JALEES ANDRABI

Suivi sur la nouvelle stratégie de détection des variants

Au début du mois d'avril, la province a revu sa stratégie de détection et de communication au sujet des variants. Les données sur les variants préoccupants ne sont plus fournies quotidiennement et celles concernant le variant d'intérêt B.1.617 le sont à la discrétion des autorités sanitaires.

Étant donné que la présence des variants est maintenant attestée - Adrian Dix a rappelé que la majorité des nouveaux cas quotidiens sont désormais dus à des variants -, la province a choisi de concentrer ses efforts de séquençage non plus sur les nouveaux cas, mais sur des populations ciblées.

Ainsi, les cas de COVID-19 chez les voyageurs qui reviennent au Canada, les patients hospitalisés, les personnes vaccinées et les cas liés à des éclosions du virus font partie des priorités de séquençage de la Colombie-Britannique.

Des touristes qui viennent de débarquer d'un avion parti de l'Allemagne circulent à l'aéroport de Palma de Majorque, en Espagne, le 21 mars 2021.

Des passagers dans un aéroport.

Photo : Reuters / Enrique Calvo

Au lieu d’utiliser notre capacité à confirmer des cas de variants identifiés par le criblage, nous nous concentrons sur des populations prioritaires, explique la microbiologiste Catherine Hogan, du Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique (BCCDC).

Seulement une petite portion des nouveaux cas font maintenant l'objet d'un séquençage génomique, qui permet une analyse fine du virus.

Le Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique (BCCDC) réalise environ 2000 tests génomiques par semaine et compte actuellement sur sa liste six variants d’intérêt : les B.1.525 et B.1.526, détectés originairement à New York, les variants B.1.427 et B.1.429 identifiés à l'origine en Californie, le variant P1 du Brésil et le B.1.617 originaire de l’Inde.

La Colombie-Britannique est parmi les provinces qui ont les plus grandes capacités de séquençage, ce qui nous permet de détecter très tôt les variants émergents, affirme Catherine Hogan.

Mais il y a encore beaucoup de travail à faire, notamment pour le variant indien. Il faut générer plus de données pour comprendre comment va évoluer la désignation de ce variant et comprendre son impact, ajoute la microbiologiste.

Les canaux de communication sont là entre la province et le fédéral. [...] C’est un processus continu et il faut encore du temps. Nous n’avons pas encore toutes les réponses.

Une citation de Catherine Hogan, microbiologiste, BCCDC

Catherine Hogan s’attend tout de même à voir les cas du variant identifié pour la première fois en Inde augmenter dans la province. Selon les dernières informations fournies par le gouvernement de la Colombie-Britannique, 42 cas de ce variant ont été repérés.

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