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Un projet d'écovillage près de Golden en Colombie-Britannique

Un plan du village dessiné.

Le plan du futur Blueberry Creek Village.

Photo : Blueberry CReeek Village

Qui n’a pas rêvé dernièrement de tout quitter pour vivre dans une communauté en marge des grands centres urbains... surtout dans le contexte pandémique actuel? Certains l’ont fait et vont bâtir un écovillage sur un terrain de 36 hectares à Blaeberry, au nord de la municipalité de Golden.

Le projet part d’un livre, mais aussi des réflexions d’un couple : celles de Marc-Antoine et Flore Bar, deux résidents de Blaeberry d’origine française qui vivent au Canada avec leurs deux enfants depuis trois ans.

Ils avaient l’intention de créer une ferme communautaire lorsqu'ils sont tombés sur l’ouvrage Vivre autrement de l'auteure Diane Leaf.

Un ouvrage qui a ouvert les yeux des initiateurs du projet sur la direction que devrait prendre leur projet.

Bâtir une communauté multigénérationnelle

Au lieu d’une ferme communautaire, le livre leur a inspiré l’idée de bâtir une communauté multigénérationnelle qui porterait le nom de Blueberry Creek Village, en référence aux nombreux bleuets et au ruisseau qui se trouve sur le terrain.

Le ruisseau, avec une berge rocailleuse.

Le nom du Blueberry Creek Village fait référence au ruisseau, mais aussi aux nombreux bleuets qui se trouvent sur le terrain.

Photo : Gaelle Minisini / Blueberry Creek Village

Pour le moment, le projet compte huit membres actifs qui ont entre 24 et 38 ans. Cependant, le groupe aspire à avoir des membres plus âgés et plus jeunes : une façon de refléter la communauté mondiale actuelle, selon Marc-Antoine Bar.

Pour que ça fonctionne, il faut de tous les âges. Parce qu’on a les anciens qui vont nous accompagner et qui vont nous guider sur certains points très précis. Et les jeunes qui vont donner de la vie autrement, explique-t-il.

L’autosuffisance comme principe premier

Comme tout écovillage, le Blueberry Creek Village a comme principes le respect de l’écologie et l’autosuffisance.

Les membres vont donc bâtir des logements écologiques dotés de panneaux solaires et utiliser les énergies renouvelables, mais aussi élever des animaux et cultiver des fruits et des légumes.

On parle de faire des serres walipini [NDLR : souterraines] pour pouvoir même produire l’hiver. Et puis quelques animaux comme des poules, donc on veut avoir des œufs. Et peut-être plus tard, avoir des cochons, des moutons, indique Gaëlle Minisini, l'une des membres cofondateurs.

Le groupe tend aussi à atteindre une autosuffisance économique en créant des sociétés en lien avec les compétences de chacun des membres.

Certains ont des compétences avec les enfants donc on va ouvrir des camps d’été. On en a certains qui sont plutôt dans la charpenterie, donc on vient d'acheter une scierie. Et on va sûrement s’occuper de faire du bois, de la construction, explique Marc-Antoine Bar.

L’objectif à long terme est que la moitié des membres travaillent sur le site l'écovillage et soient payés par la coopérative.

On a déjà ouvert 1,5 poste à temps plein. Donc une personne qui va être là pour la permaculture toute la journée, elle va être là pour la production, etc. Et une personne qui va être plutôt là pour les constructions et la maintenance de tout le site.

Une communauté qui reste ouverte sur les autres

Le groupe projette d'installer des yourtes dans l'écovillage afin de les mettre en location et d'accueillir des visiteurs de l'extérieur.

On ne veut pas se fermer complètement et vivre seuls sur notre terrain, sans aucun échange, précise Gaëlle Minisini.

Elle ajoute vouloir continuer à échanger avec les résidents de Blaeberry, de Golden, et même de plus loin.

On espère pouvoir montrer notre façon de vivre et puis également échanger avec les commerces locaux d’ici. On souhaite produire notre nourriture, mais continuer à acheter et à échanger avec les commerces locaux, poursuit-elle.

Des personnes assises sur des rondins de bois.

Certains des membres actifs de l'écovillage Blueberry Creek Village lors de l'une de leurs réunions.

Photo : Gaelle Minisini / Blueberry Creek Village

Les membres fondateurs de l'écovillage estiment qu'à terme, une centaine de personnes pourront vivre sur le site. Pour le moment, seule une vingtaine de membres pourront prendre part à l'aventure.

On va mettre une limite de 20, 30 personnes puisqu’on est encore en train de mettre les choses en place. On ne veut pas être trop nombreux au début, sinon ça risque de créer des conflits et on ne veut pas grandir trop vite, explique Gaëlle Minisini.

Pour devenir membre, il faut passer des étapes. Pour commencer, venir observer la vie au sein de la communauté. Puis vivre durant une période d'un minimum de 6 mois sur le site en prenant part aux activités et aux décisions.

C’est un long processus, mais c’est un processus logique parce qu'on a besoin d’avoir confiance les uns aux autres, dit Marc-Antoine Bar.

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