Le Sénat encourage l’Université Laurentienne à s’asseoir avec sa fédération

Le Comité de planification académique de l'Université Laurentienne conteste la suppression des 69 programmes.
Photo : Radio-Canada / Frédéric Pepin
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Sénat de l'Université Laurentienne encourage l'établissement d'enseignement à entreprendre des discussions avec les universités fédérées qui pourraient adopter une partie des 69 programmes supprimés la semaine dernière.
La motion, portée par le Comité de planification académique (COPA) de l'Université Laurentienne devant le Sénat, a été adoptée mardi.
Dans sa motion, le COPAencourage l'Université Laurentienne à s'asseoir de bonne foi avec l'Université de Sudbury et toute autre université fédérée qui pourrait vouloir adopter ces programmes [supprimés] et aider à une transition ordonnée desdits programmes et des membres du corps professoral
.
L’Université de Sudbury a notamment fait part de son intérêt à rapatrier les programmes de langue française de l’Université Laurentienne.
La Fédération n'a en fait pas été dissoute. Les annonces prématurées de l'Université Laurentienne à cet égard ont été profondément déroutantes pour les étudiants et le corps enseignant.
Mary Ann Corbière, professeure dans le programme d’Études autochtones de l’Université Sudbury, applaudit la motion du COPA.
Le programme perspectives autochtones que la Laurentienne propose pour remplacer le programme historique d'Études autochtones de l'Université de Sudbury représente un retour extrêmement régressif à l'époque où l'épistémologie occidentale était considérée comme la seule lentille permettant de comprendre les cultures, les sociétés et les histoires autochtones
, explique-t-elle par communiqué.
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Pas de révision des programmes supprimés
Dans une deuxième motion, le COPA demandait de rétablir tous les programmes éliminés afin de procéder à un examen méthodique de ceux-ci conformément au processus d'assurance de la qualité de la Laurentienne
.
Ces suppressions de programmes ont été faites sous la contrainte, elles manquent donc de légitimité
, a déclaré la sénatrice Linda Ambrose dans un communiqué de presse.
Plusieurs membres du Sénat avaient confié le sentiment d'avoir un fusil sur la tempe
lors du vote à huis clos menant à la suppression de 69 programmes.
Cette seconde motion n’a toutefois pas été autorisée par l’oratrice suppléante du Sénat, Christine Lalonde.
Le recteur Robert Haché a soutenu lors de la rencontre du Sénat mardi que l’adoption de cette dernière mènerait à la fermeture de l’Université dès le 30 avril.