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Un moratoire sur les coupes forestières réclamé le long de la rivière Péribonka

Une femme sourit devant un lac au printemps.

Ève Tremblay, porte-parole du Comité de sauvegarde de la rivière Péribonka, pose devant le lac Tchitogama, à l'embouchure de la rivière Péribonka.

Photo : Radio-Canada / Priscilla Plamondon-Lalancette

Radio-Canada

Le Comité de sauvegarde de la rivière Péribonka (CSRP) ainsi qu'une dizaine d'organismes environnementaux et touristiques demandent au premier ministre François Legault d'imposer un moratoire sur les coupes forestières dans le secteur visé par la création d'une aire protégée.

La demande a été faite par le biais d'une lettre cosignée notamment par Nature Québec, Greenpeace, Action boréale, la Société pour la nature et les parcs (SNAP), la Fondation Rivières et Aventure Écotourisme Québec.

Nous vous demandons, monsieur le premier ministre, de décréter un moratoire concernant les coupes forestières jusqu’à ce qu’un statut légal de protection soit octroyé à la rivière Péribonka, peut-on lire dans la missive.

Ça démontre que ce projet d'aire protégée est important pour tout le Québec, pas juste pour le Saguenay–Lac-Saint-Jean

Une citation de Ève Tremblay, porte-parole, Comité de sauvegarde de la rivière Péribonka

La grogne s'est intensifiée dans la municipalité de Lamarche lorsque le projet d'aire protégée de la rivière Péribonka n'a pas été retenu. Québec a annoncé, en décembre, la liste des aires protégées lui permettant d'atteindre la cible fixée de 17 % du territoire.

Déjà, en mars, la porte-parole du CSRP, Ève Tremblay, avait averti que des citoyens pourraient s'enchaîner aux arbres pour protéger le secteur dès le début des travaux forestiers prévus cet été.

François Legault lève la main alors qu'il parle.

Le premier ministre Francois Legault est directement interpellé.

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

Les organismes québécois estiment qu'il revient à François Legault de s'interposer auprès du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, qui a autorisé les coupes forestières en raison de la présence de la tordeuse des bourgeons de l'épinette. Une analyse plus poussée des indices de dommages potentiels, incluant la composition forestière et le pourcentage de sapin baumier, nous permet de croire que le couvert forestier dans le territoire ciblé par le projet d’aire protégée ne subira pas une mortalité sévère avec cette épidémie, avancent-ils.

Selon les signataires, cette portion de la rivière serait au cœur du développement futur de cette portion du Lac-Saint-Jean. Les conséquences sont déterminantes pour la survie d’un important projet écotouristique dans lequel la région a déjà investi plus de 3 millions de dollars en infrastructures touristiques et qui mobilise depuis trois ans des acteurs du développement régional dont Tourisme Alma-Lac-Saint-Jean et la MRC Lac-Saint-Jean Est, ont-ils aussi dénoncé.

Une belle vue sur un lac.

Le comité estime qu'il revient à François Legault de s'interposer dans ce dossier pour arrêter les coupes forestières et sauvegarder la beauté du secteur.

Photo : Radio-Canada / Priscilla Plamondon-Lalancette

« Le gouvernement vient d'accorder de généreuses subventions pour le développement de l'écotourisme et du tourisme d'aventure. C'est incompréhensible que, d'un côté, on accorde des aides financières et que, de l'autre côté, on laisse le ministère des Forêts détruire ce potentiel touristique », explique Ève Tremblay, porte-parole du CSRP.

Un moratoire permettrait d'éviter le saccage irréversible des paysages le long de la rivière, ajoute-t-elle.

L'appui d'Action boréale fait suite à une lettre ouverte signée le 2 avril par son vice-président, Richard Desjardins, et son vice-président, Henri Jacob. Les deux environnementalistes demandaient un moratoire immédiat sur toute récolte forestière prévue dans les 83 aires protégées que le gouvernement vient de rejeter cavalièrement. Le projet de la rivière Péribonka était le premier qu'ils nommaient.

Réaction de Benoit Charette

Étant lui-même parmi les destinataires de la lettre, le ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, a réagi mardi. Il n'y'a pas de moratoire à court terme, a-t-il simplement répondu.

Le ministre a affirmé que le projet d'aire protégée est toujours à l'étude. On a la latitude nécessaire pour prendre les bonnes décisions, a-t-il assuré.

D'après les informations de Priscilla Plamondon Lalancette

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