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Diversité et Islam : le ramadan dans une famille canado-égyptienne

Les musulmans en Ontario sont le reflet de la grande diversité de cultures au sein de l'Islam.

Photo d'une famille à un mariage.

Amal Fahim (à droite) et sa famille tentent de faire renaître l'ambiance festive de l'Égypte pendant le ramadan.

Photo : Radio-Canada / Fournie par Iman Sadek

  • Marwa Siam-Abdou

Un des cinq piliers de l'islam, le ramadan se célèbre différemment d'une culture à l'autre. C'est souvent l'occasion pour les familles musulmanes de faire renaître leurs coutumes pendant cette période.

Amal Fahim, son mari et ses deux enfants tentent de préserver les traditions égyptiennes pendant le mois de ramadan, chaque année, ils essaient de recréer l’ambiance festive de l’Égypte.

En Égypte, le ramadan est un mois très spécial, les rues sont décorées en l’honneur du mois sacré. Les mosquées sont remplies, et familles et amis - même les amis non musulmans - se rassemblent pendant cette période, explique-t-elle.

Elle souligne que les rassemblements pendant ce mois sacré pour les musulmans sont une partie essentielle de la culture égyptienne.

Mme Fahim explique que lorsqu’elle était jeune, les parents offraient des lanternes comme cadeaux aux enfants pour symboliser le début du mois.

Des chansons égyptiennes connues jouaient dans les logements et les commerces pour célébrer l'arrivée du mois sacré.

Elle explique que cette période est également la plus importante au niveau des productions télévisuelles en Égypte.

Lanterne devant une maison.

La lanterne du ramadan est offerte traditionnellement comme cadeau aux enfants, mais s'utilise de plus en plus comme élément décoratif dans les maisons.

Photo : Radio-Canada / Fournie par Iman Sadek

Les séries télévisées se préparent au cours de l’année pour la diffusion nationale au début du ramadan. La présence d'une famille devant la télé série, c’est aussi une forme de rassemblement familial traditionnel, ajoute-t-elle.

Chaque année pour le mois de ramadan, les lieux de travail en Égypte accordent des journées de travail raccourcies afin que les employés puissent se préparer pour la rupture du jeûne.

Pour recréer l’ambiance du ramadan de son pays d'origine, Mme Fahim et sa famille décorent leurs maisons à Ajax, se rassemblent quotidiennement pour rompre le jeûne et essaient de regarder des séries en famille.

Contrairement à l’Égypte, les lanternes sont devenues décoratives, la période du jeûne est plus longue et les journées de travail ne sont pas raccourcies. Et donc, toutes ces traditions se suivent d’une manière modifiée et plus brève.

Mme Fahim et sa famille ont aussi préservé toutes les habitudes culinaires égyptiennes.

Ils préparent les fèves, un plat populaire de l’Égypte, pour consommation avant l’aube afin de réduire la faim pendant le jeûne, le jus d’abricot est aussi de coutume au moment de la rupture du jeûne.

Les plats égyptiens s’inspirent de la culture méditerranéenne et nord-africaine. Par contre, le poisson donne soif et ne se mange jamais pendant le ramadan, le poisson est strictement pour l'Aïd.

Une citation de Amal Fahim

Mme Fahim, qui est enseignante à la maternelle à Toronto, explique qu’en dehors de la pandémie, la direction de l’école encourage la diversité et l’apprentissage des différentes religions.

Pour sa part, elle essaie d’expliquer aux enfants la signification du mois de ramadan pour les musulmans.

La fille de Mme Fahim, Iman Sadek, explique que l'ambiance du Canada où elle a grandi est différente de celle de l'Égypte à cause des obligations professionnelles : En dehors de la pandémie, la journée est plus chargée, le trajet domicile-travail est long et il faut nous lever de bonne heure pendant la semaine. Les traditions avant l’aube ou la nuit ne sont donc pas faciles, mais on essaie de revivre les sentiments de célébration le mieux possible, explique-t-elle.

Elle ajoute cependant qu’au cours des dernières années, elle a vu une évolution au niveau de la compréhension des traditions islamiques dans la société, et constate que les célébrations sont devenues de plus en plus normalisées dans les commerces.

Elle fait remarquer qu’avant que débute la période du jeûne, plusieurs supermarchés consacrent des espaces spéciaux pour vendre, entre autres, des dattes, des figues et des fruits secs, qui sont des aliments traditionnels du ramadan.

Mme Sadek souligne qu’un deuxième ramadan en pandémie est plus facile et a permis à sa famille de trouver des façons créatives de célébrer cette période. L’année dernière, il y avait beaucoup d'inquiétude, et on suivait les nouvelles tous les jours, cette année, on comprend mieux la façon de vivre avec la COVID.

  • Marwa Siam-Abdou

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