La classe politique québécoise dénonce la situation à l'Université Laurentienne
Le bureau de la ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne du Québec, Sonia Lebel, appelle les acteurs à trouver une solution pour la Laurentienne.

Le drapeau du Québec flotte au vent.
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L'Assemblée nationale du Québec adopte une motion à l'unanimité pour dénoncer le sous-financement des établissements des communautés francophones minoritaires et se dit solidaire avec les Ontariens touchés par la situation à l'Université Laurentienne, dans le Nord de l'Ontario.
Nous sommes solidaires avec les Ontariens qui souhaitent défendre leurs institutions et améliorer l'accès à l'enseignement postsecondaire en français
, a indiqué Florent Tanlet, porte-parole de la ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne du Québec, Sonia LeBel, à Radio-Canada.
« Toute la francophonie canadienne, incluant le Québec, prend un dur coup chaque fois que la langue française subit un recul au Canada. »
Les députés québécois ont par ailleurs adopté à l’unanimité une motion présentée par le Parti québécois (PQ).
Motion
Que l’Assemblée nationale exprime sa solidarité et son soutien à la communauté franco-ontarienne relativement à son combat pour la survie de ses institutions de langue française; qu’elle dénonce le sous-financement des institutions des communautés francophones minoritaires à travers le Canada; qu’elle condamne la disparition soudaine de 28 programmes en français à l’Université Laurentienne de Sudbury.
Florent Tanlet note toutefois que le dossier relève du gouvernement ontarien et espère que les acteurs trouveront ensemble une solution pour assurer la pérennité de l’enseignement en français à l’Université Laurentienne
.
Mme LeBel s'est entretenue avec la ministre des Affaires francophones de l'Ontario, Caroline Mulroney, pour faire part de la préoccupation de la nation québécoise
. Elle a aussi offert le soutien du Québec si nécessaire
.
À l'émission Jonction 11-17 au micro d'Éric Robitaille, la ministre LeBel a donné comme exemple le réseau universitaire québécois qui pourrait venir en aide au gouvernement ontarien dans le dossier de la Laurentienne.
Le premier ministre Doug Ford et le ministre des Collèges et Universités Ross Romano refusent toujours de commenter le dossier de l’Université Laurentienne, affirmant que le processus se retrouve devant les tribunaux.
Seule représentante du gouvernement Ford à se prononcer au sujet de la Laurentienne depuis le début de la semaine, la ministre Caroline Mulroney a affirmé mercredi suivre la situation et préparer des plans
pour agir au moment où le processus de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies sera terminé.
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Mardi, le premier ministre du Canada Justin Trudeau indiquait que le gouvernement fédéral était prêt à venir en aide à la Laurentienne, à condition que la province en fasse la demande.
Avec des informations de Alex Boissonneault