Rayonier : chronique d'une vente annoncée

L'usine Rayonier de Béarn est l'une de celles qui a été vendue.
Photo : Radio-Canada / Tanya Neveu
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Si l’annonce de la finalisation de la transaction en faveur de l'entreprise GreenFirst Forest Products a pris le syndicat par surprise, la vente des scieries de Rayionier n’était pas inattendue.
Matériaux Innovants Rayonier n’a jamais caché sa volonté de vendre la totalité de ses entreprises de bois d’œuvre et de papier journal en Ontario et au Québec.
On savait que l’usine était à vendre. Rayonier nous a dit dès le début que l’achat de Tembec visait principalement la fabrication de cellulose de haute qualité et que c’était leur spécialité.
M. Audet estime que Rayonier a toujours été transparente au sujet de ses intentions.
Les scieries de Chapleau, Cochrane, Hearst et Kapuskasing, de même que l’usine de papier journal de Kapuskasing, sont touchées par cette transaction.
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Du côté de la Ville de Kapuskasing, Guylain Baril, le directeur général des affaires municipales estime que la population de la région est somme toute reconnaissante
envers Rayonier.
Pour le peu de temps qu'ils ont eu l'entreprise, ils ont réinvesti [dans la région] et ils ont permis de garder les emplois comme avant.
Rayonier avait fait l'acquisition des installations de Tembec en 2017.

Selon monsieur Baril, Rayonier a investi dans la communauté durant son passage dans le Nord de l'Ontario.
Photo : Radio-Canada / Source : Rayonier
La Ville n'est pas encore entrée en contact avec GreenFirst Forest Products.
Pour sa part, le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l'Ontario se réjouit que ces entreprises n'interrompent pas leurs opérations, et puissent grandement contribuer à l'économie du Nord de l'Ontario.
Le ministère souligne aussi la proposition de GreenFirst Forest Products de relancer la scierie de Kenora et indique continuer le travail en vue de cet objectif.
Tourné vers l’avenir
Aucune discussion entre Unifor et GreenFirst Forest Products n’a encore eu lieu.
Le syndicat a appris la vente lors d’une visioconférence avec Rayonier.
Maintenant nous savons que nous avons un avenir avec GreenFirst Forest Products, et ça nous rend heureux de savoir qu’une entreprise s’intéresse à nous.
Toutefois, concernant le nombre d’emplois qui sera maintenu, le président du syndicat préfère ne pas commenter à l’heure actuelle, considérant qu’aucune discussion n’a encore eu lieu avec le nouvel employeur.
Selon M. Audet, les usines de transformation du bois de sa région peuvent être confiantes.

Depuis 2018, les prix du bois d'oeuvre ont doublé, voire triplé.
Photo : CBC / John Einarson
Elles ont certes été touchées par la pandémie, mais l’augmentation des prix du bois d’oeuvre représente selon le président d’Unifor un grand potentiel.
Le bois d’oeuvre se vend bien et cher. Quand les gens construisent des maisons, ils voient les prix augmenter à des niveaux jamais vus auparavant.
Concernant les usines de pâtes et papier, Monsieur Audet admet que la situation représente un défi
. Il estime que la demande pour ce produit diminue de 8 à 10 % par années depuis quelques années.