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Les membres de Projet Montréal veulent ouvrir le débat sur le désarmement du SPVM

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, et le directeur du SPVM, Sylvain Caron, à l'extérieur.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, et le directeur du SPVM, Sylvain Caron.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les membres de Projet Montréal ont adopté dimanche une proposition afin de « revoir la nécessité que tous les agents du corps policier portent une arme à feu » à l'occasion du congrès annuel du parti de l’actuelle mairesse, Valérie Plante. Cette proposition fait partie des 27 adoptées au cours des deux derniers jours.

Près de 300 membres de Projet Montréal ont pris part à ce congrès dont l’objectif était de jeter les bases de la plateforme électorale du parti en vue des élections municipales de novembre.

Les membres ont imaginé le lancement d’un projet pilote pour désarmer les policiers en collaboration avec les partenaires du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Lors d’une mêlée de presse qui a suivi le discours de clôture de la mairesse dimanche, cette dernière a indiqué que la proposition venait d’être discutée et que ce projet ne serait pas mis en branle de sitôt. C’est difficile de dire si dans les 500 jours nous pourrons le mettre en application.

Gros plan de l'inspecteur David Shane.

Les membres de Projet Montréal souhaitent réfléchir à la possibilité de désarmer les policiers montréalais.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

À la question d’un éventuel définancement du SPVM, la mairesse s’est réjouie du fait que cette idée n’ait pas été mise sur la table.

« Nous allons réfléchir à quels sont les meilleurs outils pour que police travaille efficacement selon l’intervention. »

— Une citation de  Valérie Plante, mairesse de Montréal

La proposition mentionne que le parti souhaite réformer et réorienter les financements du SPVM, en misant sur des services de sécurité publique de proximité, adaptés aux besoins des citoyens et aux réalités communautaires, et bonifier les ressources en prévention, médiation et cohabitation sociale, notamment en créant des équipes d’intervention mixtes.

La mairesse a aussi été interrogée sur l'éventualité d'une annulation du Grand Prix de F1 cette année. En effet, un article de La Presse révélait samedi que la F1 menace d’annuler événement si les pouvoirs publics ne s'engagent pas à offrir 6 millions de dollars de compensation au promoteur local, dont les revenus proviennent habituellement de la billetterie.

L’important pour moi est que le Grand Prix de Formule 1 du Canada reste ici. Si jamais ce n’était pas possible pour cette année, il faut absolument qu’il soit là l’année prochaine, parce qu’on y tient, a-t-elle répondu.

Ambitieuse pour Montréal

Dans son discours de clôture d’une quinzaine de minutes, la mairesse a aussi rappelé que la pandémie a lourdement frappé l’économie montréalaise.

Valérie Plante a voulu se montrer ambitieuse lors de cette allocution. Elle souhaite que Montréal n’ait rien à envier aux grandes métropoles du monde.

Son discours était tourné vers l’avenir et les projets que son parti souhaite mener à terme, mais aussi vers les bons coups de son administration.

Elle a notamment souligné la transformation de la rue Saint-Denis. Près de 50 000 cyclistes y circulent et magasinent chaque mois. On peut enfin, comme piéton, traverser la rue Saint-Denis sans avoir peur de se faire frapper, a-t-elle précisé.

Des travailleurs et un tracteur sur le chantier de la rue Saint-Denis.

Les travaux sont désormais terminés dans la rue Saint-Denis pour la construction du Réseau express vélo (REV).

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Ce projet est donc une preuve que le Réseau express vélo (REV) est légitime, selon elle. Rappelons que le REV est un projet de voies cyclables de 184 km qui devrait compter 17 axes accessibles toute l’année.

Dans les 27 propositions des membres figure d'ailleurs la volonté de prévoir des aménagements de qualité pour les réseaux cyclistes et les rues piétonnes et partagées permettant d’en accroître l’attrait et le confort des usagers. Les membres aimeraient ainsi ajouter des voies cyclables protégées des intempéries.

Pour lutter contre les changements climatiques, ils ont aussi souligné leur désir d’augmenter massivement la plantation d’arbres à travers la ville, plus spécifiquement là où se trouvent les îlots de chaleur, en plantant 500 000 arbres d’ici 2030.

Plus de transports en commun

Elle a par ailleurs rappelé le projet de la ligne rose, qui était l’une des promesses phares lors de sa première campagne. Elle assure que ce projet a avancé en quatre ans.

La mairesse souhaite également s’assurer que le REM de l’est se fasse, tout comme le projet de connecter la ligne orange vers Bois Franc, dans l'arrondissement de Saint-Laurent. Le projet de tramway vers Lachine a aussi été évoqué par la mairesse.

Réaction de l'opposition

La proposition des membres de désarmer la police a rapidement fait réagir l’opposition, notamment Abdelhaq Sari, porte-parole d'Ensemble Montréal en matière de sécurité publique.

Nous avons à faire avec un parti déconnecté qui préfère suivre son idéologie plutôt que d’œuvrer à la quiétude des Montréalais, a-t-il dit en entrevue à Radio-Canada, tout en assurant que la criminalité augmente à Montréal.

Un masque accroché sur l'arme de service que porte un policier en uniforme.

La proposition des membres de désarmer la police a rapidement fait réagir l’opposition

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Toujours selon M. Sari, Projet Montréal met la police comme adversaire, plutôt qu’allié et veut avant tout faire plaisir à son électorat.

« Les policiers doivent être équipés adéquatement pour faire face à des criminels qui eux, sont armés. »

— Une citation de  Abdelhaq Sari, porte-parole de l’opposition officielle en matière de sécurité publique

Il a aussi accusé Projet Montréal de vouloir définancer la police par la porte arrière.

Concernant le désir des membres de Projet Montréal de bonifier les ressources en prévention, médiation et cohabitation sociale, notamment en créant des équipes d’intervention mixtes, il a accusé le parti de copier le programme d'Ensemble Montréal.

Nous avons demandé, lors du vote du dernier budget à l’automne 2020, un financement supplémentaire de 3 millions pour les organismes. La mairie n’a accordé que 1,4 million, a-t-il appuyé en soulignant qu’Ensemble Montréal est en faveur des équipes d’intervention mixtes.

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