Un tribunal rejette la plainte d’une personne licenciée pour avoir refusé le masque
Le travailleur a refusé de porter le masque en raison de ses croyances religieuses (archives).
Photo : Radio-Canada / Francis Ferland
Le Tribunal des droits de la personne de la Colombie-Britannique rejette la plainte d’un travailleur qui avait été licencié pour avoir refusé de porter le masque.
Le travailleur arguait qu’il avait été victime de discrimination en raison de sa religion.
Cette personne avait été embauchée pour travailler sur un site. À son arrivée, son superviseur lui a demandé de porter un masque. L’employé a refusé, affirmant que c’était contraire à ses croyances religieuses.
L’entrée sur le site lui a alors été refusée et il a reçu par la suite une lettre de congédiement.
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Dans sa plainte déposée auprès du tribunal, le travailleur affirme que ses droits ont été violés. Il avance notamment que tous les hommes sont à l'image de Dieu et que cacher son visage de façon arbitraire déshonore Dieu
.
Il ajoute également que le port du masque porte atteinte à la capacité de respirer offerte par Dieu
et que le couvre-visage ne protège pas des virus.
Pour le tribunal, l’employé n’a pas été victime de discrimination en raison de sa religion.
L’un des membres du tribunal Steven Adamson estime que le travailleur n’a pas réussi à prouver que porter le masque était interdit par une religion quelle qu’elle soit.
Il note que l’objection du travailleur se basait plutôt sur sa propre opinion, sur le fait qu’il pense que le port du masque n’empêche pas la transmission de la COVID-19.
Ce n’est pas une croyance protégée par les droits de la personne en Colombie-Britannique, fait-il remarquer.
Habituellement, le Tribunal des droits de la personne de la Colombie-Britannique ne diffuse pas ses décisions.
Mais en raison du nombre important de plaintes qu’il reçoit concernant le port du masque, il a décidé d'en rendre publiques certaines pour mettre en garde les personnes qui envisagent d’en déposer une.
Dans ce cas, le nom des personnes impliquées et le lieu de l'incident ont fait l'objet d'un interdit de publication.
D’après les informations de Joel Ballard