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Des parents manifestent contre le couvre-visage à l'école

 Manifestants contre le couvre-visage à l'école.

Une foule bigarre pour protester contre le couvre-visage à l'école .

Photo : The Canadian Press / Graham Hughes

La Presse canadienne

Plusieurs centaines de manifestants ont protesté contre les mesures sanitaires en milieu scolaire, sur fond de thèses conspirationnistes, au centre-ville de Montréal, samedi après-midi.

La foule était surtout composée de familles qui tenaient des ballons et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire Laissez-nous respirer ou encore École sans "mesures".

Le port du couvre-visage – obligatoire lors de rassemblements à moins de deux mètres – n'était pratiquement pas respecté, mais les policiers ont fait preuve d'une grande tolérance à cet égard, selon les observations de La Presse canadienne.

Les participants ont déambulé autour du Quartier des spectacles en scandant Liberté! avant d'entendre une série d'allocutions sous un soleil tapant.

Affiches et ballons contre les mesures.

Des affiches et des ballons pour protester contre le couvre-visage à l'école

Photo : The Canadian Press / Graham Hughes

COVID-19 : tout sur la pandémie

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Une représentation du coronavirus.

Bon nombre d'enfants se sont succédé sur scène, témoignant que le masque leur donne des maux de tête et nuit à leur concentration.

Des parents et des employés du réseau scolaire ont aussi pris la parole pour déplorer une pandémie de peur. Plusieurs appels ont été lancés pour résister aux mesures sanitaires, coordonner des rassemblements pour déborder la Sûreté du Québec et même retirer les enfants de l'école.

À cause des masques et de la COVID, je n'ai plus d'amis. Avant, j'allais à l'école, j'étais content. J'aimais ça, aller à l'école, voir mes amis, mais à cause des masques, je ne peux plus.

Une citation de Nolan, 11 ans

Le collectif citoyen derrière l'événement avait aussi encouragé les parents à garder leurs enfants à la maison au retour de la relâche, le mois dernier, en guise de protestation contre le port du masque de procédure imposé dès les premières années du primaire.

Cette directive initialement appliquée en zone rouge doit être étendue aux régions en zone orange à compter de lundi prochain.

Les cinq enfants de Luc Bélanger seront concernés par la mesure. Le père croit que les autorités gouvernementales font de leur mieux, mais préférerait que d'autres mesures que le port du masque soient en place pour protéger ses enfants du virus.

Il explique avoir choisi de participer à cette manifestation puisqu'elle est axée sur le bien-être des enfants et pas nécessairement sur tout ce qui tourne autour des complotistes.

Des dizaines de personnes sont rassemblées au centre-ville, près d'une aire gazonnée.

Les manifestants s'étaient donné rendez-vous à la place des Festivals, dans le centre-ville de Montréal.

Photo : Radio-Canada / Yessica Chavez

Un autre père de famille présent, Luc Baillargeon, accepte pourtant cette étiquette. Il soutient que les dangers de la COVID-19 ont été délibérément exagérés à des fins de contrôle.

Le Québec a enregistré 21 410 cas de COVID-19 parmi les élèves et les membres du personnel du réseau scolaire cette année. En date de jeudi, plus de 18 000 autres infections avaient été rapportées. Plus d'une éclosion active sur quatre serait présentement liée aux écoles.

Peu de place pour la critique

Normand Mousseau, professeur de physique à l'Université de Montréal, était de la partie, samedi. L'auteur de Pandémie, quand la raison tombe malade dénonce un manque de justification scientifique dans la réponse gouvernementale et le peu de place laissé à la critique au Québec.

Ce qui domine chez les experts, c'est le message alarmiste, mais il y a aussi toute une autre façon de voir la pandémie et la gestion de la pandémie qui s'appuie sur la science et qui n'est pas du tout du conspirationnisme.

Une citation de Normand Mousseau, professeur à l'Université de Montréal

Questionné sur son engagement aux côtés de tenants de théories du complot, M. Mousseau souligne l'importance d'ouvrir le dialogue pour éviter un glissement vers des positions extrêmes.

Il faut faire la différence entre le discours chez beaucoup de citoyens et le sentiment qui est derrière, c'est-à-dire que ces gens-là comprennent que quelque chose ne marche pas, mais ils n'ont pas nécessairement tous les outils pour en faire l'analyse fine.

C'est dur pour nous de nous détacher complètement parce qu'on ne veut laisser personne de côté, plaide pour sa part le co-organisateur de l'événement, Raffael Cavaliere. On veut accueillir tout le monde parce que, ce qu'on veut, c'est qu'il y ait du changement.

Des marches similaires étaient prévues dans plusieurs autres villes de la province, notamment à Québec, où les policiers ont remis huit constats d'infraction.

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