Les organismes de santé mentale en Saskatchewan demandent des fonds pour la prévention

La pandémie de la COVID-19 a fait croître les besoins en santé mentale dans la province. (Archives)
Photo : Radio-Canada
Alors que le gouvernement provincial a annoncé un investissement de 458 millions de dollars dans la santé mentale au cours des prochaines années, les organismes et les activistes demandent qu'on accorde plus d’attention aux mesures de prévention.
Le conseiller principal de la division saskatchewanaise de l’Association canadienne pour la santé mentale, David Nelson, estime qu’il y a encore beaucoup à faire pour que les mesures préventives soient efficaces.
Même si le budget provincial est très bien accueilli, M. Nelson aimerait voir un certain pourcentage de cet argent redistribué vers des services autres que les soins hospitaliers.
Dans le domaine de la santé mentale et de la maladie mentale en particulier, seule une petite partie du temps est en fait consacrée à ces types de services
, explique M. Nelson.
Selon l'expert en santé mentale, la prévention et la détection précoce pourraient éviter des traitements hospitaliers ou d’autres soins.
Il a été prouvé que le fait de rester assis dans une salle d'urgence pendant parfois six ou sept heures, à regarder des gens avec toutes sortes de blessures et attendre de recevoir de l'aide, c'est dur pour n'importe qui
, ajoute David Nelson.
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La pandémie de la COVID-19 a aussi augmenté les besoins en santé mentale. Selon le Réseau Santé en français de la Saskatchewan (RSFS), il est possible que la situation d'incertitude dans laquelle le monde vit depuis un an ait des effets sur la santé mentale. Près de la moitié des personnes en Saskatchewan auraient vu leur santé mentale se détériorer pendant la pandémie.
Actuellement, les services de santé mentale et de lutte contre les dépendances représentent environ 7,5 % du budget global de la santé, soit 6,54 milliards de dollars.
Le gouvernement a aussi réservé 5,7 millions de dollars aux centres de soins d'urgence à Saskatoon et à Regina, qui contribuent à alléger la pression exercée sur les salles d'urgence qui ne sont pas faites pour répondre à ce type de situations.
Avec les informations d'Emily Pasiuk