Meurtre à Ivujivik : un 8e féminicide depuis le début de l'année au Québec

Kataluk Paningayak-Naluiyuk a été retrouvée sans vie le 25 mars dernier.
Photo : Radio-Canada
Kataluk Paningayak-Naluiyuk, cette femme qui avait été retrouvée sans vie dans une résidence d'Ivujivik la semaine dernière, a été tuée par son conjoint avant que celui-ci s'enlève la vie, a confirmé la Sûreté du Québec.
Il s'agit du 8e féminicide à survenir au Québec depuis le début de l'année.
Après la découverte des corps inanimés de Mme Paningayak-Naluiyuk et de Peter Ainalik, un homme de 44 ans, le 25 mars dernier, la Sûreté du Québec avait ouvert une enquête, en collaboration avec le Corps de police régional de Kativik.
La police avait confirmé que les deux personnes formaient un couple. Elle attendait toutefois les résultats des autopsies avant de se prononcer sur la thèse du meurtre-suicide.
Mme Paningayak-Naluiyuk, âgée de 43 ans, était la mère de six enfants et la grand-mère de deux petits-enfants.
Sa soeur, Maggie Naluiyuk, avait raconté que Kataluk se trouvait dans une situation conjugale marquée par la violence. Elle avait indiqué que sa sœur avait été transportée à plus d'une reprise à Montréal afin d'être soignée.
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Face au nombre préoccupant de femmes assassinées dans la province cette année, les organismes d'aide aux victimes de violence conjugale ont répété les appels à l'aide et au financement. Débordés, ils peinent à accepter toutes les demandes, dont le nombre est monté en flèche depuis le début de la pandémie.
Des conjoints violents ont profité du contexte de confinement pour renforcer l'emprise qu'ils ont sur leur partenaire, ont pu observer des intervenants.
Le gouvernement Legault, dont l'opposition remet en doute la volonté de lutter contre cette violence, a prévu investir 22,5 millions de dollars en cinq ans afin de financer les maisons d'hébergement pour les victimes de violence conjugale. Mais plusieurs organismes jugent cette enveloppe insuffisante.
Kataluk Paningayak-Naluiyuk a été retrouvée sans vie quelques jours après que Rebekah Harry eut été tuée par son conjoint, à Montréal, le 23 mars dernier. Avant elles, Nadège Jolicoeur, Myriam Dallaire, Sylvie Bisson, Nancy Roy, Marly Édouard et Elisapee Angma ont été assassinées au Québec cette année.
Des centres d'aide aux victimes ont appelé les Québécois à se rassembler devant l'Assemblée nationale, vendredi après-midi, afin de dénoncer la violence conjugale.
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