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Deux études de l'OQLF confirment le déclin du français au Québec

Une affichette avec les mots « français » et « English » sur un comptoir.

Le poids du français va baisser d'ici 2036 au Québec, selon deux rapports qui prévoient notamment une baisse de 7 points de pourcentage pour l'usage à la maison.

Photo : Radio-Canada

La Presse canadienne

Comme langue d'usage à la maison, le poids du français va diminuer sans cesse au cours des prochaines années au Québec, au profit de l'anglais, selon les projections rendues publiques lundi par l'Office québécois de la langue française (OQLF).

Dans le monde du travail, la perspective n'est guère différente : au Québec, l'anglais s'impose tout autant et de plus en plus. Un Québécois sur deux (voire deux sur trois quand on gagne sa vie sur l'île de Montréal) utilise régulièrement l'anglais ou une autre langue que le français à son travail.

C'est ce qui ressort des Scénarios de projection de certaines caractéristiques linguistiques de la population du Québec (2011-2036) et de l'étude intitulée Langues utilisées dans diverses situations de travail au Québec en 2018.

Les conclusions de ces études vont certainement alimenter la réflexion du ministre responsable, Simon Jolin-Barrette, qui doit déposer ce printemps une réforme majeure et très attendue du cadre législatif censé mieux protéger la langue française au Québec, notamment en milieu de travail.

Cette réforme interviendrait plus d'une quarantaine d'années après l'adoption de la Charte de la langue française (loi 101), en 1977.

Masse de manifestants avec des pancartes, dont une avec le message «Québec libre».

Manifestation en 1977 contre le projet de loi 63 qui devait promouvoir la langue française, mais dont certains ont jugé les mesures trop faibles. La loi 101 a finalement été adoptée la même année pour remplacer la loi 63.

Photo : Radio-Canada

Baisse du français parlé à la maison

Les scénarios de l'usage du français, seule langue officielle au Québec, dans les années à venir ont été réalisés par Statistique Canada, à la demande de l'Office.

On y apprend que les Québécois utiliseront de moins en moins le français à la maison. La proportion devrait passer de 82 % en 2011 à environ 75 % en 2036. Ce transfert graduel se fera en partie au profit de l'anglais, dont l'usage à la maison devrait passer de 11 % en 2011 à environ 13 % en 2036.

Sur le plan démographique, notamment en raison de l'immigration, le Québec subira des changements importants, qui auront un écho sur le plan linguistique.

Le poids des francophones va connaître un déclin, alors que le taux de francophones de langue maternelle passerait de 79 % en 2011 à une proportion se situant entre 70 % et 72 % en 2036. Pour sa part, le pourcentage de francophones selon la langue parlée le plus souvent à la maison passerait de 82 % à une proportion se situant entre 74 % et 76 %.

L'anglais au travail

L'autre étude, menée en 2018 sur la langue de travail, visait à mesurer l'utilisation du français et de l'anglais au Québec, dans les communications entre collègues, avec les supérieurs, les fournisseurs et les gens du siège social de l'entreprise.

Plusieurs tours de bureaux du centre-ville de Montréal en contre-plongée.

Le Bloc veut proposer un projet de loi pour que les entreprises fédérales au Québec – comme les banques et les entreprises de télécommunications – soient obligées de respecter la Charte de la langue française, communément appelée la loi 101.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

On y découvre qu'à Montréal l'usage de l'anglais au travail est loin d'être marginal : un employé sur quatre (25 %) affirme utiliser le français et l'anglais à égalité et 18,7 % déclaraient en 2018 utiliser le plus souvent uniquement le français au travail.

À Montréal toujours, deux travailleurs francophones sur trois utilisent régulièrement l'anglais au travail, une proportion qui grimpe à 72,8 % chez les allophones.

Les personnes interrogées ont justifié leur utilisation de l'anglais au travail par le besoin d'offrir un bon service à la clientèle, au Québec ou ailleurs, et le souci de s'adapter aux collègues, voire de communiquer avec le siège social ou les fournisseurs.

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