Teck Coal condamnée à 60 M$ d’amendes pour avoir pollué des rivières en Colombie-Britannique

Teck n'a pas maintenu de bassin de décantation pour les déchets, ce qui permettait à l'eau contaminée de se retrouver dans les rivières. (Archives)
Photo : CBC / Josh Pagé
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La minière Teck Coal se voit imposer des amendes totalisant 60 millions de dollars pour avoir contaminé des cours d’eau du sud de la Colombie-Britannique.
C'est la plus lourde sanction jamais infligée en vertu de la Loi sur les pêches
, a déclaré vendredi le procureur fédéral Alexander Clarkson au tribunal de Fernie, en Colombie-Britannique.
Teck Coal, une filiale de Teck Resources, a plaidé coupable à deux accusations de rejet de sélénium et de calcite dans les rivières Elk et Fording entre janvier et décembre 2012. M. Clarkson dit que les amendes s'élèvent à 80 000 $ par infraction par jour.
Le sélénium est un contaminant commun dans les mines de charbon. En grande quantité, il peut entraîner des déformations des poissons et interférer avec leur reproduction.
La calcite est un minéral qui recouvre le fond des cours d'eau, détruisant l'habitat dont la truite a besoin pour se reproduire.
M. Clarkson, lisant un exposé conjoint des faits, explique que Teck n'a pas maintenu de bassin de décantation pour les déchets, ce qui permettait à l'eau contaminée de se retrouver dans ces rivières abritant la truite fardée versant de l'ouest, une espèce dont la situation est considérée comme préoccupante.
En 2020, les recherches de Teck elles-mêmes ont montré que les populations de poissons s'étaient presque effondrées.
La société a, depuis, investi massivement dans le traitement du sélénium et des eaux usées.
Vickie Thomas, de la Première Nation Ktunaxa, affirme que la contamination a eu des effets importants sur son peuple.
Sachant que l'habitat du poisson est touché par ces eaux polluées, nous nous inquiétons pour la sécurité de tous les poissons ainsi que pour Ktunaxa. Le résultat est un éloignement de nos gens par rapport à nos terres et à nos eaux
, déplore-t-elle.
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Avec les informations de La Presse canadienne