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Policier désarmé : Ali Ngarukye accusé de tentative de meurtre

Une avocate tient un disque dur et des documents dans ses mains.

L'avocate d'Ali Ngarukiye, Me Elfriede Duclervil, à sa sortie de la salle d'audience. Elle tient dans ses mains la preuve déposée par la Couronne.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada

Ali Ngarukye, 21 ans, arrêté hier à Toronto dans le cadre de l’enquête sur l’agression de l’agent du SPVM Sanjay Vig en janvier dernier dans le secteur Parc-Extension, à Montréal, a comparu ce matin par vidéoconférence au palais de justice de Montréal.

Ali Ngarukye devra demeurer détenu en attendant son procès, la Couronne s'étant opposée à sa remise en liberté.

Des membres de sa famille s'étaient déplacés au palais de justice pour assister à sa comparution diffusée à partir du centre de détention où il est détenu.

Sa prochaine comparution aura lieu le 1er avril prochain, toujours par vidéoconférence.

L’homme, qui est connu des services de police de Toronto pour une histoire de fraude, a été formellement accusé d’avoir attaqué, blessé et désarmé l’agent Vig le 28 janvier dernier alors qu’il distribuait des contraventions.

Cette agression avait conduit les policiers à arrêter par erreur Mamadi III Fara Camara, un conducteur qui se trouvait sur les lieux de l’agression. M. Camara avait été accusé de tentative de meurtre et détenu pendant six jours, avant d’être libéré par le tribunal le 3 février dernier.

Le reportage de Geneviève Garon.

Quant à Ali Ngarukye, il doit répondre à sept chefs d'accusation, notamment de tentative de meurtre, de voies de fait graves contre un policier, d'avoir désarmé un agent de la paix et d'avoir déchargé une arme à feu, en plus d'être accusé d'avoir volé deux voitures, une Hyundai Elantra et une Honda CRV.

Les avocats de la Couronne se disent confiants cette fois de traduire le bon suspect en justice et d’en arriver à une condamnation pour cette agression qui a fait grand bruit en début d’année à Montréal.

Cette fois-ci on est persuadé d’avoir la bonne personne. L’enquête a été bien menée par le SPVM.

Une citation de Me Louis Bouthillier, procureur aux poursuites criminelles et pénales

Le SPVM a expliqué jeudi en conférence de presse avoir notamment recueilli de l'ADN du suspect sur les lieux de l'agression qui a mené à son arrestation. L’ADN de l’agent du SPVM agressé était également présent sur des objets qui appartenaient au suspect. L'arme qui a blessé l'agent Sanjay Vig n'a pas encore été retrouvée, mais des perquisitions sont en cours.

La police ne peut pas, pour l'instant, confirmer le mobile du crime. Le suspect aurait agi seul.

Des femmes marchent le regard baissé dans un couloir du palais de justice de Montréal.

Des membres de la famille d'Ali Ngarukye ont assisté à la comparution du jeune homme de 21 ans.

Photo : Ivanoh Demers

Du côté de la défense, l'avocate d'Ali Ngarukye, Me Elfriede-Andrée Duclervil, a dit espérer que les autorités fourniront la protection physique et psychologique à laquelle son client a droit pendant sa détention.

Nous allons quand même lever le drapeau rouge. Mais nous croyons qu’ils devraient tout faire pour que notre client, son intégrité physique et psychologique soit protégée en détention.

Une citation de Elfriede-Andrée Duclervil, avocate d’Ali Ngarukye

Une pensée pour Mamadi Fara Camara

Mamadi Fara Camara n'a fait aucun commentaire pour sa part sur l'arrestation d'Ali Ngarukye.

L'inspecteur David Shane du SPVM a déclaré hier que la SPVM avait une pensée particulière pour lui à la suite de l'arrestation de ce nouveau suspect dans cette affaire.

Nous espérons que l'arrestation du véritable suspect lui permettra de clore un chapitre sur cet événement aux conséquences importantes pour lui, a déclaré David Shane.

Mamadi Fara Camara, qui venait de recevoir un constat d’infraction pour avoir conduit avec un cellulaire au volant, a été arrêté dans l'heure qui a suivi l'agression de l'agent Vig, le 28 janvier dernier. Le lendemain, il a été accusé de tentative de meurtre sur le policier, une inculpation qui s'est avérée erronée.

Le 3 février, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a mis fin aux procédures contre lui, après avoir reçu de nouvelles informations en provenance de la section des crimes majeurs du SPVM. Mamadi Fara Camara a été libéré après avoir passé six jours en prison. Il en est ressorti traumatisé.

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