Un effet de serre qui écourte la nuit

Devant l’augmentation croissante du nombre de serres au Québec, faut-il s’inquiéter de la pollution lumineuse qu’elles produisent?
Photo : Radio-Canada / Quentin Fabiani/François Dubuc
Pour accroître son autonomie alimentaire, le gouvernement du Québec souhaite doubler la superficie de la production de légumes en serre d’ici 2025. La régie de l’énergie a aussi annoncé qu’un tarif préférentiel d’hydroélectricité sera offert aux serres de légumes et de cannabis. Si ces annonces sont réjouissantes sur le plan de la lutte contre les gaz à effet de serre, la pollution lumineuse que les serres produisent en inquiète plusieurs.
Des groupes de citoyens qui vivent aux abords de serres, que ce soit à Mirabel, à Saint-Félicien ou à Leamington, en Ontario, dénoncent la disparition de la noirceur de leur campagne au profit de spectacles lumineux flamboyants visibles à des kilomètres.
Mais la pollution lumineuse ne menace pas seulement le ciel étoilé. Des travaux récents montrent que la lumière nocturne a des effets néfastes sur la santé humaine et peut aussi bouleverser des écosystèmes entiers, des algues dans les cours d'eau, aux poissons, jusqu'aux insectes et aux oiseaux migrateurs.
Carbone parle d'environnement autrement pour répondre aux préoccupations citoyennes. De la vulgarisation scientifique aux enjeux qui touchent le quotidien des Canadiens, les vidéos de Carbone explorent une diversité de problématiques et de défis pour faire des choix plus éclairés.