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Droits de la personne : la restriction de visites à un jeune handicapé jugée discriminatoire

Un garçon debout dans un jardin.

Joey est atteint d’une maladie qui limite ses capacités physiques et intellectuelles.

Photo : Radio-Canada / Pamela Libralesso

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le Tribunal des droits de la personne de l'Ontario (TDPO) a rendu une décision mardi jugeant que des restrictions de visite d'un garçon vivant avec des handicaps sont de nature discriminatoire. Au début de la pandémie, le foyer de groupe où réside l'adolescent a imposé une restriction qui a empêché sa famille de le visiter pendant six mois.

Joey, âgé de 14 ans, est atteint d'une maladie génétique rare qui se manifeste sous la forme de déficience intellectuelle et d'incapacité physique.

La décision du TDPO a fait valoir que l'état émotionnel de l'adolescent a empiré pendant cette période, car il était incapable d'interagir de manière virtuelle avec sa famille. Il est également fait mention que les restrictions ont exacerbé l'isolement social du jeune.

La protection des droits de la personne ne disparaît pas pendant une pandémie, explique Jennifer Scott, présidente de la Commission de révision des services à l'enfance et à la famille du TDPO. Selon elle, Empower Simcoe, l'entité qui gère les foyers de groupe dans la région de Barrie, n'a pas tenu compte des besoins spéciaux du garçon.

« La technologie n'est pas une solution raisonnable pour un enfant qui n'a pas de capacité verbale et qui nécessite, en partie, le contact physique pour communiquer. »

— Une citation de  Jennifer Scott, Tribunal des droits de la personne de l'Ontario

Pamela Libralesso, la mère du garçon, avait demandé de voir son fils tout en respectant les protocoles sanitaires, notamment le port d'équipement de protection individuelle (EPI), mais Empower Simcoe avait refusé sa demande, soutenant que son objectif était de protéger les résidents du foyer.

À la fin de l'été 2020, la famille a pu conclure une entente avec Empower Simcoe afin de revoir Joey, mais Mme Libralesso a tout de même déposé une plainte, car elle souhaitait obtenir un changement du ministère de la Santé. Elle craignait que des restrictions soient imposées de nouveau en cas de reconfinement.

Mme Libralesso a aussi décidé d'agir pour les autres familles dans des situations similaires.

Claudine Cousins, la PDG de Empower Simcoe, a indiqué que l'organisme a voulu respecter les directives des autorités de la santé, mais qu'il réexamine sa décision.

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