La femme victime de violence conjugale à LaSalle est décédée

Rebekah Harry avait été transportée à l’hôpital par ambulance après avoir été battue par son conjoint, samedi.
Photo : Radio-Canada / Mathieu Wagner
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La femme qui avait été transportée de toute urgence à l'hôpital, le week-end dernier, après avoir été battue par son conjoint est morte mardi matin, a confirmé le Service de police de la Ville de Montréal.
Rebekah Harry était maintenue en vie artificiellement depuis samedi matin. Les services d'urgence l'avaient retrouvée dans un état d'arrêt cardio-respiratoire, dans un appartement de la rue des Oblats, dans l'arrondissement de LaSalle.
Le même jour, son conjoint, Brandon McIntyre, avait été arrêté.
Une autopsie aura lieu afin de déterminer les causes exactes de la mort de cette femme de 29 ans.
À la lumière de celle-ci, de nouvelles accusations pourraient être portées contre M. McIntyre. Il reviendra au Directeur des poursuites criminelles et pénales d'établir s'il fera face à d'autres chefs d'accusation.

Brandon McIntyre a été arrêté pour voies de fait par le Service de police de la Ville de Montréal, le 20 mars dernier.
Photo : Facebook
Pour l'instant, M. McIntyre, âgé de 32 ans, demeure accusé des mêmes chefs de voies de fait graves.
Après avoir comparu mardi matin, il sera de retour en cour vendredi.
Connu des milieux policiers, il avait déjà fait face à la justice pour d'autres dossiers. Dans une autre affaire, il fait notamment face à un chef de non-respect de condition.
La mort de Rebekah Harry s'inscrit dans la triste lignée des féminicides qui sont survenus au Québec depuis le début de l'année. Il s'agit du septième féminicide enregistré dans la province en 2021.
Si vous avez besoin d'aide, communiquez avec SOS violence conjugale au 1 800 363-9010 ou, sur Internet, au SOSviolenceconjugale.ca (Nouvelle fenêtre).
Le PLQ et QS pressent Legault d'agir
Débordés, les organismes venant en aide aux victimes de violence conjugale ont récemment tiré la sonnette d'alarme. Ils réclament des ressources supplémentaires pour lutter contre ce fléau, exacerbé par le confinement.
Je pense qu'il faut multiplier les moyens par deux, par trois
, a fait valoir la cheffe libérale, Dominique Anglade, en entrevue à En direct avec Patrice Roy.
Un peu plus tôt, à l'Assemblée nationale, Mme Anglade avait interpellé le premier ministre François Legault et l'avait interrogé sur les actions qu'il comptait entreprendre pour lutter contre cette violence.
Il faut revoir les montants [alloués] à la hausse, mais c'est aussi une question de vision [...] sur le long terme
, a-t-elle ajouté.
Les organismes sur le terrain, qui sont les plus à même de savoir comment enrayer cette violence, n'ont pas les moyens de contrer ce phénomène, a-t-elle décrit.
Mais l'argent, ce n'est pas tout, a reconnu Mme Anglade. Il faut aussi une personne capable de coordonner [ces ressources].
Au Salon bleu, la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, a elle aussi insisté sur l'importance de nommer une personne responsable de la lutte contre les violences faites aux femmes
.
En décembre dernier, la ministre de la Condition féminine, Isabelle Charest, avait annoncé le dépôt d'un plan pour lutter contre la violence conjugale, qui comprend une enveloppe de 180 millions de dollars sur 5 ans.
Ce plan, a rappelé mardi M. Legault, comprend les maisons d'hébergement, la publicité et le financement des organismes qui sont en appui
aux victimes.
S'il assure que son gouvernement continuera à investir
dans la lutte contre les violences conjugales, le premier ministre n'a pas voulu s'avancer sur d'éventuels fonds qui pourraient y être consacrés dans le prochain budget provincial, qui sera présenté jeudi.
Avec les informations de Geneviève Garon