L'Ontario supprimera les télécopieurs dans ses services
Les télécopieurs deviennent obsolètes dans plusieurs industries, mais restent tout de même couramment utilisés dans le secteur de la santé.

L'Ontario a annoncé que les télécopieurs seront supprimés progressivement dans le secteur public.
Photo : Getty Images / jat306
L'usage des télécopieurs au sein des services du gouvernement de l'Ontario arrive à sa fin. Le gouvernement compte éliminer les 1500 télécopieurs qu'il possède d'ici la fin de l'année.
Aujourd'hui, la présence de ces machines pourrait surprendre certaines personnes, particulièrement la génération qui utilisent principalement les téléphones intelligents pour le partage d'information et la messagerie.
Pour le ministre des Finances Bethlenfalvy, l'usage des télécopieurs est un processus couteux, démodé et risqué.
« J'ai entendu le son d'un télécopieur il y a quelques mois et j'ai décidé qu'il était temps que la province aille de de l'avant. »
Utiles pour les professionnels de la santé
Ces machines, utilisées dans le milieu professionnel depuis les années 80, étaient autrefois considérées plus fiables que les courriels. Aujourd'hui, les télécopieurs deviennent rares dans les lieux de travail, mais demeurent nécessaires pour certains professionnels dans le secteur de la santé.
Ces outils permettent de scanner un document et de le transmettre à une autre machine à l'aide d'une ligne fixe. Le document est ainsi reçu par impression dans la machine du destinataire.
Michael Green, PDG de Canada Health Infoway, une entreprise à but non lucratif qui favorise les solutions numériques dans le secteur de la santé, explique que les médecins de famille, les hôpitaux et les pharmacies se fient toujours sur l'usage de télécopieurs. Selon lui, les dossiers médicaux et les ordonnances sont encore transmis par télécopieur et s'alignent mieux avec le processus de travail de ces professionnels, même s'ils ont accès à des versions électroniques des documents.
Moins de piratage
Les machines plus modernes sont multifonctionnelles, il est possible de les utiliser pour la numérisation, pour l'impression et pour faire parvenir des documents. Néanmoins, les données qui se partagent par télécopieur sont moins à risque d'être piratées en raison de la technologie analogique.
Il y a plusieurs outils disponibles pour partager de l'information
, explique le ministre Bethlenfalvy, qui est également le responsable provincial de la transformation numérique et des données.
Il souligne que des documents et signatures électroniques sont plus utiles.
C'est une question d'adopter un changement de mentalité dans tous les secteurs publics de l'Ontario, de motiver les citoyens et de s'adapter à une technologie plus protégée et privée
a-t-il ajouté.