Des fleurs coupées écoresponsables maintenant disponibles en Estrie

Thierry Bisaillon-Roy et Alice Berthe, les propriétaires d'Enfants sauvages.
Photo : Enfants sauvages
Une nouvelle ferme florale voit le jour à Stanstead. Enfants sauvages offrira des fleurs coupées issues d'une agriculture locale et responsable.
Ça fait deux ans que l'on met en place les infrastructures, la serre et les plantations. Mais cet été, c'est vraiment notre année un. Finis les tests; nous sommes prêts à amener les fleurs directement dans les mains de la population
, explique la co-propriétaire, Alice Berthe.
Selon elle, si le nombre de fermes florales augmente au Québec, plus grandes sont les chances de voir les produits locaux québécois se frayer une place sur le marché de la fleur coupée. Actuellement, 90 % du marché vient de l'importation: de l'Équateur, la Colombie, le Kenya, des Pays-Bas. C'est une industrie très demandante au niveau des ressources. Au niveau environnemental, c'est une catastrophe!
« L'engouement pour les produits locaux et sains a fait leur chemin avec l'alimentation. On est persuadés que les fleurs feront leur chemin. Ça ne fait vraiment pas longtemps qu'on se demande d'où viennent nos fleurs et quels sont les impacts qu'il y a derrière notre achat. »
Il est possible de commander des fleurs sur le site internet de l'entreprise et de récupérer le bouquet dans l'un des points de chute situés à Sherbrooke, Ayer's Cliff, Magog et Montréal. Parmi la soixantaine de variétés de fleurs disponibles, on retrouvera des anémones, des renoncules, des roses, des pivoines, des tournesols, des pois de senteur, le tout selon le temps de l'année. On va retrouver toutes les fleurs qu'on aime
, assure Mme Berthe.
« Une rose bleue, des oiseaux du paradis qui ont voyagé entre 5000 et 11 000 kilomètres. Non merci ! »
Lieu d'apprentissage
L'endroit se veut également un lieu d'apprentissage pour les futurs agriculteurs. Ça fait vraiment partie de l'ADN du projet de transmettre nos connaissances. Les fermes florales sur le modèle du nôtre à petite échelle, écoresponsable, c'est assez émergent. Dans notre parcours pour faire notre plan d'affaires et nos plans de mise en marché, ça a été assez difficile d'accéder à des outils. C'est facile de savoir combien de kilos de tomates peuvent pousser dans telle superficie et combien les vendre. Pour les fleurs, c'est un peu plus difficile. On a vraiment à coeur de partager ce qu'on a fait jusqu'à maintenant pour voir émerger plus de fermes florales.
Une campagne de financement participatif vient d'ailleurs d'être lancée sur la plateforme La Ruche Estrie. Les sommes recueillies serviront à atteindre un certain niveau d'autonomie énergétique avec l'achat d'une génératrice. L'objectif est fixé à 21 000 $.