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ArchivesAux origines du temps des sucres

Un traîneau tiré par un cheval se dirige vers une cabane dans un boisé d'arbres entaillés munis de seaux.

La cabane à sucre est une tradition bien ancrée dans notre patrimoine.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Quel est le secret du sirop d’érable? Et comment a-t-on découvert cet or ambré? Ces deux reportages tirés de nos archives nous fournissent quelques réponses.

Selon une légende autochtone, c’est un jeune chasseur qui aurait découvert le goût sucré de la sève d’érable au printemps.

En voulant chasser une perdrix à l’arc, le garçon inexpérimenté envoie sa flèche dans un arbre. Constatant que celui-ci coule, il en goûte la sève et s’en délecte.

Le jeune chasseur ne rapportera pas de sa chasse une perdrix, mais bien un carquois rempli de cette eau sucrée.

Scott Richmond : Espérer qu'il pleut

Au bois de Belle-Rivière, à Sainte-Scholastique, on raconte cette histoire aux enfants avant de leur faire vivre les plaisirs de la cabane à sucre.

Le journaliste Gilles Payette les accompagne pour son reportage au bulletin de nouvelles Montréal ce soir du 2 avril 1992.

Difficile de déterminer si la légende dit vrai, mais on sait que les Autochtones récoltaient l’eau d’érable bien avant l’arrivée des colons français. Les arbres étaient entaillés avec des tomahawks et la sève bien coulante était récoltée avec un cornet fait d’écorce.

À l’origine, les Autochtones ne pouvaient produire de sirop d’érable, car ils ne disposaient pas de récipients suffisamment résistants à la chaleur. Ils chauffaient tout de même un peu l'eau d'érable afin d’en obtenir un goût sucré plus concentré.

La première trace écrite du potentiel de cet or ambré remonte à 1558 avec un texte de l’auteur André Thévet, qui en vante le goût aussi délicat que le bon vin d’Orléans et de Beaume.

L'eau d'érable, c'est bien connu, a un petit goût sucré, mais ce qui fait vraiment la réputation du produit, c'est le sirop.

Une citation de Le journaliste Gilles Payette

C'est en faisant bouillir la sève que l’on concentre l’évaporation et que l’on obtient le fameux sirop.

Au début de la colonie, la récolte et la transformation de l’eau d’érable s’organisent. Des animaux de ferme équipés de traîneaux sont notamment utilisés pour aider à la tâche.

Des casseaux d'écorce, on passe aux seaux de tôle, puis à l'aluminium. Les éclisses de bois sont quant à elles remplacées au fil des ans par des goudrelles ou des chalumeaux en métal moulé.

Les abris qu’on construisait comme fabriques de sirop sont devenus des cabanes, qui ont accueilli de plus en plus de familles pour profiter de la saison festive des sucres.

Aussi loin qu'on remonte dans le temps, il y a une chose qui n'a pas changé, c'est le plaisir de la tire sur la neige! conclut Gilles Payette dans son reportage.

Scott Richmond : Espérer qu'il pleut

Une des traditions dont on peut difficilement se passer au printemps, c'est d'aller à la cabane à sucre.

Une citation de L'animateur Charles Tisseyre

Dans les années 1970, la production de sirop d’érable s’est transformée en industrie et les cabanes à sucre commerciales se sont multipliées.

À l'émission du 30 mars 1987 de Montréal ce soir, la journaliste Josée Blanchette nous fait découvrir la plus authentique des cabanes à sucre commerciales.

À la Sucrerie de la montagne, à Rigaud, on souhaite nous faire vivre un retour aux sources. Bien qu’en 1987 les tubulures aient généralement remplacé les seaux, on y utilise les méthodes du début du siècle pour récolter l’eau d’érable. Des chevaux de trait participent également à l’expérience.

La cabane à sucre, c’est aussi un repas festif accompagné de musique folklorique. Que dire quand, en plus de tout cela, la soupe aux pois, le jambon au sucre du pays et les fèves au lard de chantier sont préparés sur des fours à bois… d’érable!

Quant au secret du bon sirop d’érable, le sucrier Pierre Faucher nous le révèle. Au début de la saison, l'eau d’érable est beaucoup plus sucrée que vers la fin. Le sirop n’en est donc que meilleur!

Pour bien profiter de la cabane à sucre, sur place ou à la maison, il ne faut donc pas tarder…

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