Les francophones du Nord de l'Ontario forment une coalition pour imaginer leur université
La réflexion émerge alors que l'Université Laurentienne, qui est bilingue, s'est déclarée insolvable.
Photo : Radio-Canada / CBC/Erik White
Une nouvelle coalition nord-ontarienne pour une université francophone analysera les besoins de la communauté francophone du Nord en matière de programmes et services universitaires en français. Son but : réfléchir à l'établissement de langue française idéal.
La situation alarmante à l’Université Laurentienne [en processus de restructuration, NDLR] affecte non seulement la région du Grand Sudbury, mais tout le Nord de l’Ontario. Réunir la communauté franco-ontarienne autour de cette question est un enjeu capital
, peut-on lire dans un communiqué de presse transmis lundi.
Cette coalition est née d’une initiative de PlanifSudbury, après consultation avec la Table du Nord de l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario. Elle rassemble des intervenants des secteurs de l’économie, des services sociaux, de l’immigration, de la santé, des services communautaires et des arts et de la culture.
Avec ce qui se passe à l’Université Laurentienne et ce que l’on voit au niveau universitaire en français, les gens de la communauté ont commencé à se demander si ce qui était en place répondait à leurs besoins
, explique Denis Constantineau, porte-parole de PlanifSudbury.
« Ça fait 50-60 ans que l’on parle d’enseignement universitaire en français. C’est l’occasion de le parfaire et c’est peut-être notre dernière chance de le faire comme il faut. »
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Travail de fond
Il faut faire le travail de fond : quels sont les besoins? Quelles sont les attentes? Qu’est-ce qui est en place? Quels sont les effectifs? Quels budgets sont en jeu? Quel financement disponible?
, questionne Denis Constantineau.
Alors que l’Université de Sudbury a annoncé son intention de devenir une université entièrement francophone, le porte-parole de PlanifSudbury insiste : l’Université de Sudbury ajoute une option, mais ce n’est pas une fin. Nous cherchons à comprendre quelle entité sera la mieux placée pour répondre aux besoins de la communauté.
Cela pourrait également être l'Université de l'Ontario français, l'Université de Hearst ou encore une toute nouvelle université.
La coalition, qui a commencé ses réflexions il y a un mois, n’a pas identifié de date butoir pour ses analyses.