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Une petite Canadienne de 4 ans libérée d'un camp de détention en Syrie

Ottawa est pressé par des organismes de rapatrier ses citoyens détenus dans les camps kurdes.

La petite fille, qui porte un déguisement de princesse et des oreilles de chat, prend la pose dans le cadre d'une porte donnant sur une salle de bain. Son visage est flouté.

L'ONG Human Rights Watch a fourni cette photo de la jeune Canadienne de 4 ans libérée d'un camp de détention kurde du nord-est de la Syrie.

Photo : Human Rights Watch

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le gouvernement canadien affirme avoir fourni des services consulaires à une fillette de 4 ans récemment libérée d'un camp de détention kurde du nord-est de la Syrie, où les familles des anciens combattants du groupe armé État islamique (EI) sont gardées captives.

La jeune fille a été prise charge en Irak, de l'autre côté de la frontière, a confirmé Patricia Skinner, porte-parole d'Affaires mondiales Canada, qui a refusé de fournir plus de détails dans l'intérêt du bien-être de l'enfant et de la vie privée de la famille.

Le Canada n'aurait pas organisé sa libération, selon le premier ministre Trudeau. C'est la famille elle-même qui a pris l'initiative de l'amener au Canada, a-t-il expliqué en anglais lors d'une conférence de presse, lundi, ajoutant que son gouvernement n'avait fait que faciliter les documents de voyage.

Peter Galbraith, un ancien diplomate américain ayant aidé à organiser la libération de la fillette, a raconté à CBC, le réseau anglais de Radio-Canada, que les événements se sont déroulés vendredi dernier. C'est ce jour-là, explique-t-il, que la petite Canadienne a quitté le camp de détention kurde pour gagner Erbil, en Irak, avec l'aide d'une tante.

La mère – canadienne aussi – serait toujours en Syrie, car elle n'aurait pas été autorisée à rentrer au pays. C'est elle qui aurait pris contact avec M. Galbraith, il y a deux mois, pour lui dire qu'elle souhaitait voir son enfant grandir ailleurs qu'à ses côtés, dans un camp de détention.

Rapatrier les militants de l'EI et leurs familles

Les défenseurs des droits de la personne font pression pour qu'Ottawa rapatrie ses citoyens qui sont détenus dans les camps kurdes du nord-est de la Syrie – avec leurs enfants, dans certains cas – en raison de liens présumés avec l'EI, ou qu'il leur fournisse des services consulaires.

L'an dernier, le gouvernement canadien a notamment été accusé par l'organisme Human Rights Watch de bafouer ses obligations internationales en matière de droits de la personne. Dans un rapport cinglant, l'ONG exhortait Ottawa à rapatrier ses citoyens des camps kurdes pour les réhabiliter et juger ceux qui auraient commis des crimes.

Human Rights Watch estime qu'au moins 40 citoyens canadiens sont actuellement détenus dans le nord-est de la Syrie en raison de liens présumés avec l'EI. La moitié d'entre eux seraient des enfants.

L'automne dernier, une jeune Canadienne de 5 ans connue sous le nom d'Amira avait été libérée d'un camp syrien après la mort de sa famille dans une frappe aérienne. Elle avait été amenée chez son oncle à Toronto. À l'époque, Justin Trudeau avait laissé entendre que le cas d'Amira était une exception plutôt qu'un précédent.

La guerre civile syrienne a officiellement débuté il y a 10 ans jour pour jour, le 15 mars 2011. La chute de l'EI est largement due aux forces kurdes, qui se retrouvent aujourd'hui avec bien peu d'aide pour s'occuper des prisonniers issus de ce conflit.

Avec les informations de CBC

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