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De plus en plus de pays suspendent l'utilisation du vaccin d'AstraZeneca

L'OMS, qui recommande toujours le vaccin d'AstraZeneca, réunira ses experts mardi pour s'assurer de la sécurité du produit.

Une personne montre une fiole du vaccin d'AstraZeneca.

Un membre du personnel médical français tient une fiole du vaccin d'AstraZeneca à Marseille. L'utilisation de ce vaccin a été temporairement suspendue en France, en Allemagne et en Italie, le 15 mars 2021.

Photo : Associated Press / Daniel Cole

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'Allemagne, la France, l'Italie et l'Espagne et maintenant le Portugal suspendent provisoirement ce vaccin destiné à lutter contre la COVID-19 après que des maladies graves, et même des décès, ont été signalées à la suite de son utilisation.

C'est à titre de précaution que cinq pays européens ont tour à tour annoncé, lundi, qu'ils renonçaient provisoirement à l'administration du vaccin d'AstraZeneca sur leur territoire.

L'Allemagne a demandé une enquête plus approfondie sur sept cas signalés de caillots dans le cerveau de personnes vaccinées. La France lui a emboîté le pas, le président français disant espérer que la vaccination avec ce produit pourra reprendre vite.

De nouveaux approfondissements sont en cours, a déclaré l'agence italienne des médicaments, qui entend examiner tous les événements signalés à la suite de vaccinations, en coordination avec l'Agence européenne des médicaments et d'autres pays européens. Une décision qu'ont imitée l'Espagne et le Portugal plus tard dans la journée.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé qu'elle réunira, mardi, son groupe d'experts sur la vaccination pour étudier la sécurité du vaccin d'AstraZeneca.

L'OMS affirme être en contact étroit avec l'Agence européenne des médicaments. Cette dernière instance, basée à Amsterdam, tiendra une réunion extraordinaire, jeudi, pour conclure sur les informations recueillies et sur toute autre mesure qui pourrait être nécessaire relativement au vaccin d'AstraZeneca.

Pour l'heure, ces deux organisations se font rassurantes : les avantages du vaccin l'emportent toujours sur les risques.

À Genève, la cheffe scientifique de l'OMS, Soumya Swaminathan, affirme : Nous ne voulons pas que les gens paniquent et, pour le moment, nous recommandons que les pays continuent de vacciner avec AstraZeneca.

Vendredi, l'OMS avait assuré qu'il n'y avait pas de raison de ne pas utiliser ce vaccin.

Pas de risques accrus, selon AstraZeneca

Un immeuble moderne avec le logo d'AstraZeneca en façade, près d'une voie où circule un train dans un quartier résidentiel.

Le centre de recherche et de développement d'AstraZeneca à Cambridge, au Royaume-Uni.

Photo : Associated Press / Alastair Grant

Le fabricant AstraZeneca assure avoir examiné soigneusement toutes les données entourant la sécurité du vaccin administré à plus de 17 millions de personnes au sein de l’Union européenne et au Royaume-Uni.

Il affirme qu'il n’y a aucune preuve selon laquelle le vaccin entraînerait un risque accru d’embolie pulmonaire, de thrombose veineuse profonde ou de thrombocytopénie (déficit de plaquettes dans le sang).

En matière de qualité, aucun problème confirmé n’a été décelé dans les lots du vaccin utilisés en Europe et ailleurs dans le monde, dit encore le fabricant, dont les centres de recherche et de développement se trouvent au Royaume-Uni, en Suède et aux États-Unis.

Ottawa et Québec rassurants

Les premiers ministres du Canada et du Québec ont réitéré lundi leur confiance dans le vaccin d’AstraZeneca, malgré les interrogations sur son innocuité soulevées dans plusieurs pays européens.

À chaque étape, nos scientifiques, nos experts en santé publique, s’assurent de la sécurité des vaccins au Canada. Ils ont regardé attentivement les données, ils en collectent constamment et ils nous assurent que tous les vaccins offerts au Canada sont sécuritaires et efficaces, y compris [celui] d’AstraZeneca, a affirmé Justin Trudeau.

François Legault a abondé dans le même sens : La santé publique du Québec fait un suivi, je dirais d’heure en heure, et nous dit qu’il n’y a aucun risque avec le vaccin AstraZeneca, qu’il est sécuritaire.

D'autres pays prennent cette précaution

L'Autriche avait lancé ce mouvement le 8 mars en suspendant un lot de vaccins après la mort d'une infirmière qui venait de recevoir une dose d'AstraZeneca.

La femme de 49 ans est décédée à cause d'une mauvaise coagulation sanguine.

La Norvège a annoncé, lundi, la mort par hémorragie cérébrale d'une soignante de moins de 50 ans. Elle avait été hospitalisée après avoir reçu une injection du vaccin d'AstraZeneca, sans qu'un lien entre les deux puisse être établi à ce stade.

C'est le deuxième cas analogue mortel signalé en quelques jours dans ce pays nordique qui avait suspendu, jeudi dernier, par précaution, le vaccin mis au point par le laboratoire anglo-suédois.

L'Agence européenne des médicaments cherche à déterminer si ces cas sont liés au vaccin.

Outre la Norvège, d'autres pays scandinaves – le Danemark et l'Islande – ont temporairement suspendu l'utilisation du vaccin d'AstraZeneca. La Bulgarie, l'Irlande et les Pays-Bas les ont imités.

Les personnes âgées de plus de 65 ans

Un son de cloche en défaveur du vaccin était parvenu d'Allemagne le 28 janvier dernier : la commission de vaccination allemande avait déconseillé l'usage du vaccin d'AstraZeneca-Oxford contre la COVID-19 auprès des personnes âgées de 65 ans et plus.

Mais le lendemain, l'Agence européenne des médicaments en avait approuvé l'utilisation dans l'Union européenne auprès de toutes les personnes âgées de 18 ans et plus, y compris des personnes âgées.

Depuis ce temps, cependant, l'Agence européenne des médicaments a formulé des réserves à l'égard du vaccin d'AstraZeneca.

Ainsi, vendredi dernier, elle déclarait que des allergies graves devraient être ajoutées à la liste des effets secondaires possibles du vaccin d'AstraZeneca-Oxford, après l'identification de liens probables avec des réactions de ce type au Royaume-Uni.

Avec les informations de Agence France-Presse, Reuters, et La Presse canadienne

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