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Foresterie : le député Roy demandera une commission parlementaire

Du bois coupé et empilé et de la machinerie le 4 février 2021, au Nouveau-Brunswick.

L'industrie forestière

Photo : Radio-Canada / Guy LeBlanc

Radio-Canada

Le député de Bonaventure à l'Assemblée nationale du Québec, Sylvain Roy, demandera officiellement mardi matin qu’une commission parlementaire fasse la lumière sur l’encadrement de l’industrie forestière par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP).

L’élu, également porte-parole du Parti québécois (PQ) en matière de forêts, de faune et de parcs, souhaite notamment que soient examinés les faits révélés par l’émission Enquête de Radio-Canada. On indiquait dans ce reportage que la province perd des millions de dollars de redevances en laissant l’industrie établir elle-même la valeur marchande du bois coupé sur les terres publiques afin d’approvisionner les usines. Les entreprises omettraient de déclarer jusqu’à 25 % des volumes.

Ce ne sont pas tous les moulins qui pratiquent ce genre de fraude. Un moulin, c’est un citoyen corporatif. On a de bons citoyens corporatifs et on en a de moins bons.

Une citation de Sylvain Roy, porte-parole du Parti québécois (PQ) en matière de forêts, de faune et de parcs

Sylvain Roy souhaite aussi que le mécanisme de la résidualité soit examiné. Il affirme que les industriels doivent d’abord s’approvisionner sur les terres privées, puis compenser, pour arriver à atteindre les volumes nécessaires, en terres publiques.

La loi n’est absolument pas appliquée. Si les industriels veulent plus de bois, qu’ils ne fassent pas pression sur le ministère pour aller couper de plus en plus de forêts publiques, mais qu’ils respectent [plutôt] la loi en allant chercher le bois dans les forêts privées, défend M. Roy, rappelant que ce mécanisme, prévu par la loi depuis 1988, est destiné à protéger les forêts publiques.

Sylvain Roy, député de Bonaventure, lors d'une interpellation à l'Assemblée nationale.

Sylvain Roy, député de Bonaventure (archives)

Photo : Assemblée nationale du Québec

Le prix du bois à la hausse en pousse plusieurs, selon lui, à demander de plus grands volumes, ce à quoi le ministère consent. C’est notre patrimoine collectif qu’on est en train de gruger, déplore M. Roy.

Le prix aussi dans la mire

Le PQ demande aussi au MFFP de se pencher rapidement sur la question de la régularisation du prix du bois, qui a triplé au cours des derniers mois. Or, les producteurs de bois n’ont reçu aucune augmentation de revenus. La répartition de la richesse est donc à revoir, fait valoir le député Roy.

On a des moulins qui font 800 $ le 1000 pieds en profits. Ce que ça veut dire, c’est qu’on a des moulins dans la Baie-des-Chaleurs ou au Bas-Saint-Laurent qui font entre 400 000 $ et 800 000  $ de profit par jour, décrie l’élu gaspésien.

Il croit que la modernisation de l’industrie forestière, basée actuellement sur une économie de deux par quatre, doit également être étudiée. La transformation du bois, par l'intermédiaire de modules de maisons, par exemple, devrait selon lui être mise de l’avant.

Au moment de la publication de ce texte, Radio-Canada n'était pas parvenu à obtenir une réaction du MFFP.

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