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L’effondrement du toit de l’ancienne gare de Masson-Angers suscite l’émoi

L’ancienne gare de Masson-Angers avec le toit effondré.

Le toit de l'ancienne gare de Masson-Angers s'est effondré.

Photo : Radio-Canada / Catherine Morasse

L’effondrement de la toiture de l’ancienne gare ferroviaire de Masson-Angers suscite l’émoi dans la région.

Le toit de cette gare, construite en 1877, s’est effondré jeudi matin. Les raisons de cet affaissement demeurent inconnues.

Pour le président de la Société d’histoire de l’Outaouais, Michel Prévost, l’effondrement de la structure n’est pas une surprise.

Malheureusement, l’effondrement de la toiture de la gare de Masson-Angers était annoncé puisque le bâtiment est à l’abandon depuis des années, s’est désolé M. Prévost.

Pour les défenseurs du patrimoine, il s'agit d'un véritable coup dur pour l’histoire et la mémoire de l’Outaouais.

C’est très malheureux de voir tomber un bâtiment patrimonial comme la vieille gare de Masson, a raconté Sylvie Filiou, dont l’organisme, la Corporation de développement communautaire Rond Point, avait tenté avec des citoyens, il y a quelques années, de trouver des solutions pour sauver le bâtiment.

Je suis effondré et très triste de voir que sur tout le grand territoire de Gatineau, on n’aura plus aucune gare patrimoniale.

Une citation de Michel Prévost, président de la Société d’histoire de l’Outaouais

L’ancienne gare de Masson demeurait la dernière gare authentique patrimoniale encore debout dans la région, selon Michel Prévost.

Cet effondrement-là, ce n’est pas juste l'effondrement d’un bâtiment quelconque. On doit comprendre que c’est la disparition d’un témoin important de l’histoire et du patrimoine de Gatineau, a indiqué, ému, le président de la Société d’histoire de l’Outaouais.

Tentatives de sauvegarde

L’ancienne gare de Masson, qui aurait fêté cette année ses 144 ans, a cessé ses activités en 1983. La bâtisse, propriété du Canadien Pacifique, a été désignée gare ferroviaire patrimoniale par le gouvernement fédéral, en 1994.

Au début des années 2000, le Canadien Pacifique l’avait cédée à La Coopérative de solidarité de la station agrotouristique de la Basse-Lièvre qui avait tenté de revitaliser le site, mais qui a jeté l’éponge face aux manques de financement et de volonté des élus de la Ville de Gatineau, selon Michel Prévost.

Trois personnes soulèvent de la terre avec une pelle devant un édifice.

Première pelletée de terre du projet de relance de la gare de Masson-Angers, le 27 juin 2005. De gauche à droite, Rolland Pagé, membre du comité de relance, Yves Ducharme, maire de Gatineau, Patrick Duguay membre du comité de relance.

Photo : Gracieuseté

Le Canadien Pacifique avait donné la gare à la Coopérative de la station agrotouristique, mais c’était un cadeau empoisonné, a expliqué M. Prévost. Dans le montage financier, il n’y avait pas d’argent pour la décontamination des sols. Cela dit, après, on aurait pu penser qu’il y aurait eu, de la part de la Ville de Gatineau, plus d'intérêt pour la préservation et la mise en valeur de cette gare.

Le conseiller de Masson-Angers, Marc Carrière, a avoué qu’au fil du temps, des rendez-vous ont été manqués par les élus pour tenter de sauver le bâtiment patrimonial.

Malgré une mobilisation des citoyens et des tentatives de mise en valeur au courant des dernières années, aucun projet n’a abouti, souvent par manque de financement.

Enjeu de sécurité

Quant à l’avenir de la gare, on ne garde pas beaucoup d’espoir, car la structure représente un enjeu de sécurité.

La Ville de Gatineau et Revenu Québec qui est le propriétaire actuel du bâtiment à titre de liquidateur des biens de la Coopérative de solidarité de la station agrotouristique de la Basse-Lièvre, tentent de trouver des solutions pour sécuriser les lieux, car des trains passent toujours sur la voie ferrée actuellement.

L’ancienne gare de Masson-Angers avec le toit effondré.

L'avenir de la gare est très sérieusement menacé.

Photo : Radio-Canada / Catherine Morasse

Nous sommes en communication avec la Ville afin d’établir les mesures de sécurisation nécessaires à mettre en place à court terme, a indiqué Revenu Québec, dans un courriel adressé à Radio-Canada. La démolition du bâtiment pourrait être envisagée si la sécurité des citoyens est compromise.

Avec les informations de Nathalie Tremblay

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