Des jeunes à l’école de la résilience en raison de la COVID-19

Mathieu Little n'a pas vu son père, qui vit à l'étranger, depuis maintenant un an.
Photo : Radio-Canada / Josée Ducharme
Ils ont appris à faire l’école à la maison, renoncé aux soirées entre amis et aux activités sportives et parascolaires qui leur étaient chères : la dernière année n’a pas été facile pour les jeunes du secondaire. Voici le portrait de trois adolescents résilients et inspirants.
Mathieu Little est en première secondaire au Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières. À 12 ans, il comprend déjà bien le sens du mot sacrifice.
Son père habite en Écosse. Il ne l’a pas vu depuis un an.
En temps normal, il aurait profité de la semaine de relâche pour lui rendre visite. Les restrictions de voyage, mais surtout, les risques liés au déplacement l’ont convaincu de reporter son voyage à plus tard.
Ça ne sert à rien vraiment de voyager, parce que moi je pense que ça peut empirer les choses. C'est correct, on a Internet!
C'est quand même difficile
, admet Mathieu Little. Souvent, je m'ennuie, mais c'est quand même pour une bonne raison.
Avec un peu de chance, le duo père-fils pourra être réuni d’ici la prochaine rentrée scolaire.
En attendant, Mathieu passe ses soirées à côtoyer des amis via un groupe virtuel dans lequel ils se retrouvent pour faire leurs devoirs et briser la solitude.
Meubler la solitude par la création
Sa solitude, Macha Bédard a décidé de la meubler avec les arts, sa passion. L’élève de cinquième secondaire de l’École secondaire Paul-Le Jeune à Saint-Tite déborde d’imagination et a décidé de tirer profit du temps qui file au ralenti.
J'ai pu réaliser plein de choses et des peintures que je ne pensais même pas pouvoir faire dans ma vie. C'est ma passion qui m'a permis de rester positive.
Macha Bédard a réalisé de nombreux dessins inspirés des émissions de télévision, des films et des groupes de musique qu’elle aime.
Elle publie ses dessins sur son compte Instagram et a reçu plusieurs compliments des artistes qu’elle avait illustrés.
Quand la vie te donne des citrons…
Olivier Duchesneau a lui aussi profité du temps d’arrêt imposé par la crise sanitaire pour prendre des initiatives.
De son propre chef, il a décidé de donner un coup de pouce à son père pendant la pandémie. J'assemble des magasins, j'en défais, j'en déménage
, explique celui qui fréquente l’École secondaire Paul-Le Jeune.
Il a aussi fait d’immenses progrès scolaires et le contexte lui a permis d’apprendre à maîtriser son anxiété. Au début, c'était plus stressant, puis là, on dirait que c'est une habitude.
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D’après le reportage de Marie-Ève Trudel