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Piétonnisation et terrasses au menu estival de Montréal

Les pistes cyclables et corridors piétons temporaires ne seront cependant pas reconduits par l'administration de Valérie Plante.

Un vélo sur l'avenue du Mont-Royal à Montréal

Comme l'an passé, l'avenue du Mont-Royal devrait être à nouveau piétonnisée cet été.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Montréal compte, cet été, ouvrir à nouveau ses rues aux piétons, aux terrasses et aux restaurateurs.

Plusieurs arrondissements, soutenus par le cabinet de la mairesse Valérie Plante, en collaboration avec des acteurs commerciaux, planchent actuellement sur une piétonnisation de plusieurs artères, comme ce fut le cas déjà l’été passé.

Mais l’an dernier, c’était fait hâtivement, sans budget. Là, on a pu se préparer d’avance, explique Glenn Castanheira, directeur de la Société de développement commercial (SDC) du centre-ville.

Plusieurs projets sont sur la table et devraient, dans les prochaines semaines, se concrétiser.

Au centre-ville de la métropole, une partie des rues Sainte-Catherine et Crescent, entre autres, devrait être entièrement fermée à la circulation la fin de semaine, durant la période estivale. On veut créer une expérience qui sera agréable, souligne Glenn Castanheira.

Se promener dans la « forêt urbaine »

Des terrasses seront installées, avec du mobilier urbain, des animations, comme du cirque et de l’art public permanent, dynamique et interactif, ajoute-t-il.

« Depuis des mois, les gens vont se promener en forêt. Cet été, on veut qu’ils se promènent dans une forêt urbaine. On veut créer de l’achalandage et remplir les terrasses. »

— Une citation de  Glenn Castanheira, directeur de la SDC Montréal centre-ville
Des guirlandes de lumières illumine la table, les chaises et les tabourets jaunes.

Des terrasses colorées, à l'instar de ce qui a été imaginé l'été passé, devraient à nouveau voir le jour au cœur du centre-ville de Montréal.

Photo : Gracieuseté : Raphaël Thibodeau / ADHOC Architectes

Par ailleurs, afin d’éviter une multiplication des chantiers au cœur du centre-ville cet été et leurs nuisances sonores, l’arrondissement de Ville-Marie a adopté cette semaine une ordonnance autorisant, entre le 13 mars et le 23 juin, des travaux 24 heures sur 24 pour divers projets, dont le réaménagement du square Phillips et la réfection de la rue Sainte-Catherine Ouest.

C’est une victoire pour nous, se réjouit Glenn Castanheira.

Des permis à 50 $

Installer une terrasse ne coûtera rien, ou presque, pour les restaurateurs. Comme l’an passé, plusieurs arrondissements ont renouvelé leur tarif à prix modique concernant l’occupation temporaire du domaine public. Que ce soit dans Ville-Marie, Plateau-Mont-Royal, Rosemont-la-Petite-Patrie, Sud-Ouest, Outremont, Lachine, Verdun, Ahuntsic-Cartierville ou encore Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, ce permis coûtera 50 $ ou moins aux restaurateurs. Habituellement, le coût de ce permis peut s’élever à plusieurs milliers de dollars.

L’avenue Mont-Royal à nouveau piétonne

Projet phare de l’équipe de Valérie Plante l’an passé, la piétonnisation de l’avenue Mont-Royal devrait à nouveau être de retour. Rien n’est encore confirmé, glisse-t-on à Radio-Canada, mais l’expérience a été jugée très convaincante à la fois par l’administration locale et municipale, et par la SDC du secteur.

Des clients assis sur des bancs extérieurs devant des bars sur l'avenue Mont-Royal à Montréal.

Sur l'avenue Mont-Royal, comme ailleurs, les restaurateurs pourront à nouveau agrandir leurs terrasses.

Photo : Radio-Canada / Carla Oliveira

À l’instar de ce qui a été fait l’an passé, les terrasses pourront encore être agrandies, mentionne le cabinet du maire du Plateau, qui a d'ailleurs déjà décidé d’assouplir les contraintes administratives, pour permettre notamment aux restaurateurs de cuisiner à l’extérieur durant la période hivernale.

Cette année, la SDC de l'Avenue du Mont-Royal vise une piétonnisation entre début juin et le milieu du mois de septembre sur les quelque 2 km de l'artère. Des enjeux restent à régler, afin de déterminer par exemple si les vélos pourront circuler et s'il sera possible de se passer des cônes et blocs de béton, guère appréciés par les commerçants.

Clairement, l'embellissement du site est une priorité, confie Claude Rainville, qui dirige cette SDC.

« On regarde comment mettre en valeur et améliorer ce projet ambitieux. Il faut que les gens qui fréquentent l'avenue se sentent confortables. »

— Une citation de  Claude Rainville, directeur de la SDC de l'Avenue du Mont-Royal

Une nouvelle piétonnisation d’un tronçon de la rue Ontario est également souhaitée par le maire de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais. L’arrondissement a décidé d’accorder aux commerces la gratuité pour tous les frais reliés à l'occupation périodique pour la saison 2021 afin d'encourager l’aménagement de cafés-terrasses, selon un document destiné aux élus.

À Verdun, une piétonnisation de la rue Wellington est aussi proposée par la SDC locale.

Un cycliste roule devant une installation artistique.

Une partie de la rue Ontario, à Montréal, pourrait à nouveau être interdite à la circulation automobile cet été.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Du côté de Rosemont–La Petite-Patrie, le maire François Croteau étudie une demande des commerçants concernant la promenade Masson. On est encore au stade de discussions et projets, indique-t-il.

D’autres idées similaires, dans le quartier de la Petite-Italie, pourraient aussi être analysées prochainement.

Une volonté de repenser l'espace public, dit la Ville

D’autres arrondissements font également preuve d’ouverture. À Outremont, les élus ont décidé d’alléger les contraintes visant la mise en place de terrasses. Selon le cabinet du maire Philipe Tomlinson, une nouvelle piétonnisation d’une partie de l’avenue Bernard est envisagée sérieusement le plus tôt possible.

De son côté, l’arrondissement Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles compte lui aussi assouplir ses règles, pour la première fois, afin de favoriser l’essor de terrasses sur son territoire, précise une porte-parole de la Ville de Montréal.

Aux yeux de Luc Rabouin, maire du Plateau-Mont-Royal et responsable du développement économique et commercial au sein de l'administration Plante, ces assouplissements témoignent de la volonté [de] repenser l’espace public afin de permettre un achalandage sécuritaire des terrasses, tout en offrant des environnements commerciaux vivants et animés.

« Nous souhaitons que les restaurateurs, particulièrement touchés par la crise, puissent accueillir davantage de clientèle dans le respect des règles sanitaires et offrir des expériences de consommation qui contribueront à faire de nos artères des lieux attrayants et sécuritaires. »

— Une citation de  Luc Rabouin, responsable du développement économique et commercial

À la demande des commerçants

Ces demandes, soutient-on du côté de la Ville de Montréal, proviennent avant tout, cette année, des commerçants. L'an passé, une controverse avait mis dans l'embarras la mairesse Plante, lorsque la SDC de la Petite-Italie avait nié avoir été réellement consultée avant la divulgation d'un projet sur le boulevard Saint-Laurent, forçant l'administration à annuler ses plans.

La responsabilité est remise aux acteurs locaux, confirme Billy Walsh, qui dirige l’association des SDC de Montréal. On voit ça d’un très bon œil. La bouffe sera au cœur de notre été et ces mesures permettront de faire rayonner nos artères.

Une barrière sur l'avenue du Mont-Royal pour élargir l'espace pour les piétons.

Des corridors sanitaires, surnommés « voies COVID », avaient été mis en place temporairement dans plusieurs secteurs de Montréal l'été dernier.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Les VAS ne reviendront pas

En revanche, les pistes cyclables temporaires et les voies actives sécuritaires (VAS), mises en place parfois dans la controverse le printemps dernier avec le retrait de stationnements, ne seront pas de retour.

Cette décision a été prise par la mairesse Plante, qui, selon son cabinet, n’y voit plus l’utilité, malgré, précise-t-on, leur popularité.

L'ombudsman de Montréal avait d’ailleurs critiqué certains aménagements dans un rapport publié en décembre. Plus de 300 plaintes avaient été déposées par des citoyens. Un corridor piétonnier avait même été retiré, dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, avant le début de l’été.

Les pistes cyclables installées le long des rues Saint-Denis et Bellechasse ne sont cependant pas concernées. Ces installations permanentes font partie du Réseau express vélo, promis par la mairesse Plante lors de la dernière campagne électorale et qui doit encore s’agrandir au cours des prochains mois.

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