•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

L'écart de salaire homme-femme persiste, même avec une formation universitaire

Jeune femme brune lisant ses papiers, l'air stressé.

Une femme professionnelle gagne 2,83 $ de moins l'heure que son équivalent masculin.

Photo : iStock

La Presse canadienne
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Même avec une formation universitaire, et après des années de Loi sur l'équité salariale, les femmes gagnent encore moins que leurs homologues masculins, comme l'indique lundi l'Institut de la statistique du Québec (ISQ).

En 2019, dans les entreprises de 200 employés et plus, pour les postes qui exigeaient une formation universitaire, une femme gagnait en moyenne 42,30 $ l'heure, alors que son équivalent masculin en gagnait 45,13 $.

C'est dire qu'une femme professionnelle gagnait 2,83 $ de moins l'heure que son équivalent masculin, soit 93,7 % du salaire horaire moyen d'un homme.

Causes

Dans sa plus récente étude (Nouvelle fenêtre), parue lundi à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l'Institut de la statistique du Québec avance différents motifs pouvant expliquer cet écart qui demeure depuis des années.

Il cite entre autres la durée dans l'emploi et l'expérience sur le marché du travail. Les femmes étant présentes dans ces professions depuis moins longtemps que les hommes, il est plausible qu'elles n'aient pas atteint le sommet de leur échelle de salaire, par exemple.

Les auteures de l'étude, Anca Maria Florea et Nadège Jean, citent aussi comme cause possible des différences dans les effectifs selon le sexe. Les femmes sont en effet plus présentes dans certains secteurs. Le taux de présence féminine est de 80,6 % dans la santé, par exemple, et de 67,4 % dans celui des affaires, des finances et de l'administration.

Le taux de présence féminine est aussi de 61,1 % dans le secteur public.

Et, à l'inverse, le taux de présence féminine n'est que de 6,6 % dans les ressources naturelles et l'agriculture, et de 7,1 % dans la catégorie métiers, transport et machinerie.

Le fait d'être syndiqué ne semble pas changer le phénomène. Les femmes professionnelles syndiquées et non syndiquées gagnent en moyenne moins que leurs collègues masculins ayant le même statut de syndicalisation (respectivement 3,67 $ l'heure et 2,99 $ l'heure de moins), signalent les deux auteures de la recherche pour l'ISQ.

De même, dans l'administration québécoise, le salaire moyen des professionnelles atteint 41,72 $ l'heure, comparativement à 42,83 $ pour les professionnels.

Dans le secteur universitaire, l'écart est particulièrement grand, soit de 7,33 $. Le salaire horaire moyen des femmes y est de 54,84 $ et celui des hommes, de 62,17 $, précise l'ISQ.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...