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Mine du lac Bloom : soulagement de groupes environnementaux après le rapport du BAPE

Le site de la mine du lac Bloom, exploitée par l'entreprise Minerai de fer Québec.

Minerai de fer Québec proposait d'utiliser des lacs pour disposer de ses résidus miniers (archives).

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Plusieurs organismes environnementaux poussent un soupir de soulagement à la suite des conclusions du rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur l'expansion du parc de résidus de la mine du lac Bloom.

Vendredi, la commission d’enquête du BAPE a dévoilé un rapport critique du projet d'agrandissement du parc de résidus de la mine du lac Bloom par Minerai de fer Québec, qui compte utiliser au moins huit lacs et plus de 75 hectares de milieux humides pour disposer de ses résidus miniers.

Le BAPE s'est penché sur l'impact environnemental des résidus miniers que la compagnie comptait disposer dans des lacs et milieux humides environnants.

Selon le rapport, la compagnie minière doit trouver une solution alternative.

Sans s’opposer à l’expansion de la mine, les organismes environnementaux estiment que la compagnie n’a pas présenté assez de solutions alternatives à la destruction des milieux humides et des lacs.

Une option inacceptable

Selon Rébecca Pétrin, directrice générale de l’organisme Eau Secours, utiliser des lacs pour stocker des résidus miniers est inacceptable.

Ce type de projet nous ramènerait grandement en arrière, explique-t-elle.

On ne devrait pas accepter ça au Québec, ça ne se fait plus.

Une citation de Rébecca Pétrin, directrice générale de l’Eau Secours

Selon elle, d’autres avenues existent pour stocker les résidus miniers. On ne s'oppose pas au projet minier, mais à la façon dont il a été conçu.

Minerai de fer Québec propose une telle stratégie pour éviter de remplir la fosse actuelle, dans laquelle il pourrait encore se trouver du minerai exploitable.

Un raisonnement que rejette la Fondation Rivière et son directeur général, André Bélanger.

On a jugé à une époque qu'il n'y avait plus assez de minerai et on espère que, 100 ans plus tard, quand on va revenir, il va y avoir assez de minerai. Peut-être pas 100 ans, mais plusieurs années plus tard, on va être capable de revenir l'exploiter, raconte-t-il. C'est un peu tordu comme raisonnement et c'est ça qui était le risque ici. Les autres compagnies minières remplissent leur fosse avec les résidus miniers. Pourquoi y aurait-il une exception pour les mines Bloom? Il n'y a pas vraiment de raison ici.

À Québec de décider

À Fermont, le regroupement des résidents du Lac Daigle se réjouit de la décision du BAPE.

Selon l'organisme, la minière aurait pu stocker des résidus à moins d’un kilomètre de certaines résidences.

La porte-parole du regroupement, Martine Cotte, craint qu’une telle proximité apporte son lot de désagréments, dont de la poussière et du bruit.

Oui, on est très content. C'est la première étape, ensuite on se croise les doigts, parce qu'on sait que le ministère de l'Environnement doit lui-même faire un rapport, explique-t-elle. On espère que la décision va rester telle quelle et que le conseil des ministres va entériner ce que le BAPE a dit.

Québec doit maintenant décider si le projet d'agrandissement du parc de résidus miniers pourra aller de l’avant tel quel, ou si les recommandations du BAPE seront entendues.

D’après un reportage de Félix Lebel.

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