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Des Québécois incertains de vouloir leur deuxième dose de vaccin

Quatre adultes sur 10 pourraient y renoncer.

Une infirmière prépare une dose du vaccin de Pfizer-BioNTech contre la COVID-19 le 28 décembre 2020 à Burgbernheim, en Allemagne.

Une infirmière prépare une dose du vaccin de Pfizer-BioNTech contre la COVID-19.

Photo : Reuters / Hannibal Hanschke

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Jusqu’à 39 % des Québécois adultes pourraient renoncer à leur deuxième dose de vaccin contre la COVID-19 si des effets secondaires surviennent lors de la première injection. C’est l’une des conclusions d’une étude menée par des chercheurs de l’Université Laval.

Le professeur au Département d’économique de l'Université Laval Charles Bellemare, l’un des auteurs de la recherche, admet avoir été surpris par l’ampleur de cette possible hésitation à recevoir la deuxième dose du vaccin.

Les effets secondaires qu'on a présentés aux répondants, c'était des effets secondaires relativement bénins : douleur au point d'injection, de la fatigue, des maux de tête et de la fièvre potentiellement pour quelques journées, énumère-t-il.

L’étude démontre que seulement 6 % des répondants ont choisi de renoncer complètement au vaccin contre la COVID-19.

Néanmoins, le professeur Bellemare croit que la santé publique ne peut pas ignorer que presque 4 répondants sur 10 pourraient renoncer à leur deuxième dose en raison de possibles effets secondaires mineurs.

« Il y a un élément de crainte qui existe et c'est un élément de considération important pour la campagne de vaccination qui débute au Québec. »

— Une citation de  Charles Bellemare, professeur au Département d'économique de l'Université Laval

L’étude a été menée en décembre et janvier derniers, avec un questionnaire en ligne et 1523 répondants représentatifs de la population adulte au Québec.

Des craintes même chez les plus convaincus

L’appréhension des effets secondaires est plus forte chez les répondants de moins de 44 ans, note le professeur Bellemare.

Ce résultat était prévisible, dit-il, car les personnes âgées jugées plus vulnérables par rapport à la COVID-19 sont probablement les plus motivées à recevoir le vaccin.

Par contre, M. Bellemare s’inquiète de voir que même parmi les répondants totalement convaincus de vouloir être immunisés, près du quart seraient prêts à renoncer à leur deuxième dose en raison d’effets secondaires légers.

« Ça remet en question la capacité des autorités à efficacement atteindre cette immunité collective qui nous permettrait de mettre cette pandémie derrière nous. »

— Une citation de  Charles Bellemare, professeur au Département d'économique de l'Université Laval
Charles Bellemare, professeur au Département d'économique de l'Université Laval.

Charles Bellemare, professeur au Département d'économique de l'Université Laval

Photo : Radio-Canada

Des effets secondaires normaux

Ayant pris connaissance des résultats de l’étude, la professeure associée à la Faculté de médecine de l’Université Laval Mariana Baz croit qu’il faut rassurer la population.

Si les vaccins ont été approuvés par Santé Canada, c’est que leur niveau de sécurité est très satisfaisant, rappelle-t-elle. Avoir mal au site d’injection du vaccin, c’est normal. Ça fait ça avec n’importe quel vaccin.

Si les symptômes sont plutôt banals et qu’on passe un premier 24 heures avec un peu de fièvre ou de sensation de fatigue, mais le lendemain on est correct, il ne faut pas avoir peur de se faire vacciner avec la deuxième dose, dit-elle. 

« Quand on a ces symptômes, c’est que notre système immunitaire est en train de réagir et c’est justement ça le but de la vaccination. »

— Une citation de  Mariana Baz, professeure associée à la Faculté de médecine de l'Université Laval

Mme Baz explique qu’après avoir reçu n’importe quel vaccin, la réponse immunitaire va produire certaines protéines qui sont comme des messages d’alerte, d’où les effets secondaires.

Quelques jours après la vaccination, on va développer une réponse plus complexe, soit des anticorps qui vont nous protéger si on rencontre le virus plus tard dans notre vie.

Meilleure protection

À son avis, compléter le programme de vaccination est la bonne chose à faire pour tous les citoyens puisque la deuxième dose doit assurer une meilleure protection à long terme. Au Canada, on a la possibilité d’avoir les deux doses alors il faut en profiter.

Interrogé au sujet des effets secondaires signalés dans la province depuis le début de la campagne de vaccination contre la COVID-19, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) souligne que les données de surveillance sont encore à l’étude présentement.

Cependant, les problèmes les plus fréquemment signalés sont en lien avec des réactions au site d’injection, ce qui n’est pas inhabituel. Des réactions systémiques comme nausée, fièvre et céphalées sont aussi signalées, poursuit l’INSPQ dans un courriel.

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