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Des programmes pour le recrutement des enseignants francophones en C.-B. voient le jour

Des élèves de 3e année rient et participent à une activité en français dans leur salle de classe en s'amusant.

Des élèves de 3e année participent à une activité en français en s'amusant avec leur enseignante Francine Masse.

Photo : Radio-Canada / Jacqueline Landry

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Grâce à une aide financière de 6,5 millions $ du ministère des Langues officielles distribuée à divers organismes au cours des deux dernières années, le Bureau des affaires francophones de l’Université Simon Fraser a développé plusieurs stratégies et projets pour former davantage d'enseignants francophones et les retenir en Colombie-Britannique.

L’isolement professionnel est le principal obstacle à la rétention des professeurs francophones formés en Colombie-Britannique, explique Hélène Lalancette, directrice adjointe au Bureau des affaires francophones et francophiles (BAFF) de l’Université Simon Fraser. Les enseignants francophones se plaignent également de manquer de ressources pédagogiques en français et de ne pas avoir accès à assez de formation continue, dit-elle.

Réseau de soutien professionnel

Pour briser cet isolement, le BAFF a mis en place depuis 2020 un réseau de soutien pour les enseignants francophones de la Colombie-Britannique.

« Il y a des ressources pédagogiques, du mentorat, des ateliers, des rencontres mensuelles et des renseignements sur notre site web. »

— Une citation de  Hélène Lalancette, directrice adjointe au Bureau des affaires francophones et francophiles (BAFF)

Ce réseau s’adresse autant aux enseignants d’immersion française, de français langue seconde ou de français langue première. En milieu minoritaire, nous ne sommes pas assez nombreux pour faire des sous-groupes, précise Mme Lalancette.

Recrutement

Une douzaine d'enfants de 6-7 ans sourient et et tiennent une pancarte sur laquelle il est écrit: French immersion s'il-vous-plaît.

Il y a souvent beaucoup d'enthousiasme au moment de commencer un programme d'immersion française, mais beaucoup d'élèves l'abandonnent avant d'avoir obtenu leur diplôme.

Photo : Canadian Parents for French

Une autre initiative du BAFF est d’aider les commissions scolaires anglophones de la province avec l’embauche d’enseignants de français et tout particulièrement de leur faire mieux connaître leur réalité et leurs spécialités.

L’enseignement en milieu minoritaire est différent, explique Hélène Lalancette et il ne faut pas seulement des professeurs de français, il faut aussi des professeurs de mathématiques francophones, des bibliothécaires.

La Faculté d'éducation de l'Université Simon Fraser compte 51 places pour la formation des enseignants en français. Hélène Lalancette travaille activement auprès du ministère provincial de l'Éducation pour que ce nombre augmente grâce au fond de recrutement.

Commission scolaire de Vancouver

À plus petite échelle, la Commission scolaire de Vancouver (VSB) a également ses propres stratégies de recrutement pour remplir ses quelque 240 postes à temps plein d’enseignants d'immersion française et de français langue seconde.

Ce sont surtout des jeunes qui aiment l'aventure ou des personnes qui ont besoin de changement qui déménagent en Colombie-Britannique pour enseigner le français, confie Adrian Keough, directeur à la Commission scolaire de Vancouver. Nous les aidons à trouver un logement et il y a même des enseignants qui offrent un logement pour les premières semaines ou le premier mois aux nouveaux arrivants, précise-t-il.

Le directeur se tient debout devant un tableau multicolore. Il affiche un air sérieux et porte des lunettes de vues noires.

Adrian Keogh, directeur de la Vancouver School Board.

Photo : Radio-Canada / Nora Chabib

La Commission scolaire offre également un poste permanent à temps plein plutôt que de la suppléance sur appel à certains candidats pour leur assurer une stabilité de salaire et des avantages sociaux. Ceux-ci sont donc déjà sur place lorsqu’un emploi permanent se libère.

« Nous demandons également à certains enseignants francophones retraités de revenir nous donner un coup de main pour des remplacements lorsqu’on est vraiment mal pris  »

— Une citation de  Adrian Keough, directeur à la Commission scolaire de Vancouver (VSB)

Du côté du Syndicat des enseignants de la Colombie-Britannique, aucun changement n'a été remarqué depuis que le financement d'Ottawa a été alloué, selon le président du Syndicat des enseignants et enseignantes du programme francophone de la Colombie-Britannique, Stéphane Bélanger.

L'important selon lui, est surtout la rétention. C'est là qu'il faudrait mettre le plus d'énergie. Ça passe par de meilleures conditions de travail par exemple, dit-il.

Il confirme qu'il y a une pénurie d'enseignants, aggravée par la pandémie. La liste des postes à pourvoir au Conseil scolaire francophone par exemple est longue, et certains sont en ligne depuis septembre, déclare Stéphane Bélanger.

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