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Sondage : la pandémie nuit à la santé mentale des Manitobains et des Saskatchewanais

Une femme au travail semble fatigué et se tient la tête avec la main.

En tout, 49 % des sondés manitobains et saskatchewanais ont affirmé que leur santé mentale s’est détériorée pendant la crise sanitaire.

Photo : iStock

Presque un an après le début de la pandémie au Canada, un sondage Ipsos commandé par Radio-Canada met en lumière les conséquences de cette crise sur les Canadiens. Au Manitoba et en Saskatchewan, près de la moitié des personnes sondées ont affirmé que leur santé mentale s’est détériorée pendant cette crise sanitaire.

Quarante-neuf pour cent des sondés manitobains et saskatchewanais ont affirmé que leur santé mentale s’est détériorée. Une tendance similaire au reste du pays, puisque sur l’ensemble des sondés au Canada, 46 % ont répondu de la même façon. Cette tendance illustre les effets sur la santé mentale qu’a eus cette année de pandémie.

En janvier 2020, à l’occasion de la journée Bell Cause pour la cause, au service de la santé mentale, Musaka Sadi, un conseiller en santé mentale de l’organisme Sara Riel, qui fournit de l’aide en santé mentale à Winnipeg, constatait une augmentation de ses patients. Depuis le mois de mai 2020, le nombre est passé de 25 à 100 personnes.

Le sondage Ipsos commandé par Radio-Canada met aussi en évidence d’autres conséquences sociales de la crise sanitaire.

En ce qui concerne la vie amoureuse, par exemple, un quart des sondés au Manitoba et en Saskatchewan estiment que la pandémie a eu des répercussions négatives sur leurs relations amoureuses, contre 65 % qui pensent que le contraire.

Enfin, plus des deux tiers reconnaissent que leur vie sociale s’est détériorée en un an de crise sanitaire.

Le futur entre craintes et optimisme

Un tiers des personnes interrogées au Manitoba et en Saskatchewan estiment qu’il est improbable que la prochaine semaine de relâche scolaire engendre un nouveau confinement. Dans les autres provinces canadiennes, près des trois quarts des sondés pensent qu’un confinement lié à la semaine de relâche est probable.

Selon le sondage, les Manitobains et les Saskatchewanais semblent aussi moins inquiets que le reste de la population du Canada au sujet de la propagation de variants dans leur province.

Et, bien que plus de 6 sondés sur 10 dans les deux provinces affirment qu’ils appuieraient un nouveau confinement en cas de propagation massive de ces variants, cela reste inférieur à la moyenne canadienne, soit 76% des sondés, qui affirment appuyer une telle décision.

Par contre, plus de la moitié des Manitobains et des Saskatchewanais estiment qu’ils ne retrouveront pas une vie normale avant 2022 alors que 20 % d’entre eux pensent même que le retour à la normale ne se fera qu’après la fin de l’année 2022.

Hausse de la consommation de tabac

Au Manitoba et en Saskatchewan, plus qu’ailleurs au Canada, la pandémie semble avoir eu des conséquences sur la consommation de tabac

Trente-sept pour cent des fumeurs sondés ont avoué avoir augmenté leur consommation de cigarettes contre 33 % au niveau national.

Dans les premières semaines de la pandémie, en mars 2020, plusieurs experts de la santé mettaient toutefois en avant que les habitudes des fumeurs pouvaient les rendre plus vulnérables aux conséquences de la COVID-19.

Par ailleurs, plus d’un tiers des consommateurs d’alcool et de cannabis ont également admis que la crise sanitaire avait engendré une hausse de leur consommation de ces produits.

En juin dernier, la Société des alcools du Manitoba observait déjà une augmentation de ses ventes dans les premiers mois de la pandémie.

Sur ce point, des organismes de soutien aux personnes en situation de dépendance à l’alcool ou d’autres substances ont plusieurs fois tiré la sonnette d’alarme pour mentionner les liens entre confinement et hausse de la consommation.

Le Service des coroners de la Saskatchewan affirmait, en octobre 2020, que près de 300 personnes sont mortes à la suite d’une surdose dans la province en 2020. En 2018 et en 2019, la Saskatchewan recensait 170 morts en lien avec des surdoses.

Méthodologie

Le sondage en ligne a été effectué en ligne auprès de 3000 Canadiennes et Canadiens du 12 au 17 février 2021. La marge d’erreur est de plus ou moins 2 %, 19 fois sur 20.

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