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Les États-Unis mènent des frappes en Syrie contre des groupes soutenus par l'Iran

Un chasseur de l'armée de l'air américaine.

Les Américains affirment avoir répondu de manière « proportionnelle » à l'attaque contre une base syrienne. (Archives)

Photo : Reuters

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Au moins 22 combattants ont été tués lors de frappes menées jeudi par les États-Unis contre des milices pro-iraniennes dans l'est de la Syrie. Il s'agit de la première opération militaire de l'administration Biden.

Les frappes ont détruit trois camions de munitions qui arrivaient d'Irak au niveau d'un poste-frontière illégal au sud de la ville syrienne de Boukamal, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Au moins 22 combattants de milices irakiennes pro-Iran ont péri, tous membres du Hachd al-Chaabi, a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Dans un communiqué diffusé jeudi soir, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a affirmé que les frappes aériennes américaines ont détruit plusieurs installations à un point de contrôle frontalier utilisées par un certain nombre de groupes militants soutenus par l'Iran, y compris les organisations Kataeb Hezbollah et Kataeb Sayyid al-Shuhada.

Les États-Unis ont attribué par le passé plusieurs attaques contre des intérêts et du personnel américains en Irak au Kataeb Hezbolla.

Le pouvoir de Damas a fustigé vendredi une agression, après les frappes américaines menées en Syrie contre des milices pro-iraniennes, y voyant un signe de mauvais augure de la politique de la nouvelle administration américaine de Joe Biden.

Cette agression constitue un signe de mauvais augure concernant les politiques de la nouvelle administration américaine, censée adhérer à la légitimité internationale, et non à la loi de la jungle suivie par la précédente administration américaine, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères syrien, qui met en garde contre une escalade de la situation dans la région.

Plusieurs attaques

Lundi, des roquettes sont tombées près de l'ambassade américaine à Bagdad.

Samedi, des tirs ont visé la base aérienne irakienne de Balad, plus au nord, blessant un employé irakien d'une entreprise américaine chargée de la maintenance de F-16.

Le 15 février, des roquettes ont touché une base militaire accueillant des troupes étrangères de la coalition à l'aéroport d'Erbil. Deux personnes ont péri, dont un entrepreneur civil étranger travaillant avec la coalition.

Bien que le groupe Kataeb Hezbollah n'ait pas revendiqué ces attaques, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a assuré que la puissante organisation pro-iranienne en était bien responsable.

Après les derniers tirs lundi, Washington a fait savoir que l'Iran serait tenu responsable des actions de ses affidés qui attaquent des Américains, mais a souligné que ses forces éviteraient d'alimenter une escalade.

La milice n'a pas officiellement commenté les raids américains en Syrie. Un responsable des Kataeb Hezbollah s'exprimant sous couvert d'anonymat a toutefois confirmé la mort d'un combattant et un nombre restreint de blessés dans des tirs de missiles visant une position frontalière.

Réponse militaire proportionnée

L'opération envoie un message sans ambiguïté : le président Biden agira pour protéger le personnel américain et de la coalition, a déclaré M. Kirby. En même temps, nous avons agi d'une manière délibérée qui vise à désamorcer la situation générale dans l'est de la Syrie et en Irak.

Auparavant, M. Kirby a déclaré que l'action américaine était une réponse militaire proportionnée assortie de mesures diplomatiques, y compris la consultation des partenaires de la coalition.

Je suis confiant quant à la cible que nous avons visée, nous savons ce que nous avons atteint, a déclaré le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, aux journalistes.

S'exprimant peu de temps après les frappes aériennes, il a ajouté : Nous sommes convaincus que cette cible a été utilisée par les mêmes militants chiites qui ont mené les frappes, faisant référence à l'attaque à la roquette le 15 février dans le nord de l'Irak.

M. Austin a affirmé qu'il avait recommandé cette action militaire au président Biden, qui l'a approuvée.

Avec les informations de Reuters, Associated Press, et Agence France-Presse

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