Le programme universitaire en études africaines bien reçu par les organismes fransaskois

Le programme a pour but de mieux faire comprendre l'influence que le colonialisme, l’esclavage et le racisme ont eue sur les différentes diasporas africaines.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les organismes fransaskois accueillent favorablement l’enseignement de la mineure bilingue en études africaines à partir de septembre de 2021 à la Cité universitaire francophone, à l’Université de Regina.
Les groupes voient surtout d’un bon œil l’arrivée d’un nouveau cursus universitaire en français dans la province.
Le Conseil des écoles fransaskoises (CEF) s’est dit heureux de l’annonce de ce nouveau programme dans un communiqué et affirme qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la réussite de ce programme.
Les responsables du CEF
pensent qu’il ne s'agit pas d’un programme de trop pour les études postsecondaires en français dans la province. Ils se réjouissent plutôt des avantages qu’il apportera aux étudiants de niveau universitaire.« Elle permettra aux étudiants de porter un regard actualisé sur des enjeux actuels comme l'impact du colonialisme, les préjugés, ou encore les relations entre le continent africain et le reste du monde. »
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Même son de cloche du côté de l’Association jeunesse fransaskoise (AJF). L'organisme souligne que l’arrivée de ce programme montre que la diaspora africaine prend de plus en plus sa place au sein de la société saskatchewanaise.
Son directeur général, Julien Gaudet, soutient qu'un tel programme ne peut qu’enrichir la culture des étudiants.
« Un programme de ce genre va enrichir les jeunes et les confronter à des réalités qui ne sont pas toujours mises en avant en Saskatchewan. Je trouve ça incroyable. »
Faisant le parallèle avec les études sur les Premières Nations, dont l’enseignement a pris de plus en plus de place au sein des cursus universitaires au cours des dernières décennies, Julien Gaudet pense que ce nouveau programme démontre un changement au sein de la société en Saskatchewan.
« Les minorités culturelles ont une grande importance. On peut maintenant avoir un baccalauréat en éducation en suivant les programmes autochtones par exemple. Donc, je pense que c’est un premier pas pour les Africains fransaskois afin qu’ils prennent leur juste place dans le système éducatif saskatchewanais. »
Pour l’ACF
, c'est une ouverture sur le mondeL’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) se réjouit également de la création de ce programme.
Son président, Denis Simard, souligne que le visage de la Fransaskoisie a énormément changé au cours des dernières années, et les gens qui la composent viennent du monde entier
.
Le président de l’ACF
constate que la communauté fransaskoise ne peut que s’enrichir avec l’apprentissage des cultures et des sociétés diverses qui colorent aujourd’hui le paysage de la Saskatchewan.« C’est un apprentissage continu que nous devons effectuer en tant que Nord-Américains, parce que les défis de la communauté africaine, des gens racialisés, on ne comprend pas encore assez ce que ça signifie. »
Un programme bientôt offert à tous?
Le programme annoncé mardi reste un programme universitaire, donc, destiné à la jeunesse ou aux adultes qui souhaitent retourner sur les bancs de l’école, ce que regrettent certains organismes.
Pour rendre ce programme accessible à tous, le Conseil culturel fransaskois (CCF), en partenariat avec la Cité universitaire francophone, à l’Université de Regina, annoncera prochainement la création d’une formation de sensibilisation sur les enjeux touchant les relations interculturelles en Saskatchewan
« Nous allons être en mesure, avec la Cité universitaire francophone, d’offrir une toute nouvelle formation communautaire, qui va se concentrer sur les enjeux de notre communauté et nos relations interculturelles. »
Avec les informations de Vincent H. Turgeon