Le conjoint de Nancy Roy accusé de meurtre non prémédité

Plusieurs patrouilleurs de la Sûreté du Québec ont été appelés à intervenir mardi rue Girouard Ouest, à Saint-Hyacinthe.
Photo : Radio-Canada / Simon-Marc Charron
Un homme de 57 ans a brièvement comparu mercredi après-midi par rapport à la mort de sa conjointe de 44 ans la veille, à Saint-Hyacinthe, en Montérégie.
Jean-Yves Lajoie fait face à une accusation de meurtre au deuxième degré. Le quinquagénaire, qui est détenu à Sorel-Tracy, a comparu par visioconférence devant un juge du palais de justice de Saint-Hyacinthe.
Étant donné la gravité de l'accusation portée contre lui, l'accusé demeurera incarcéré jusqu'à son retour en cour, le 12 mars prochain. Son avocat devrait entretemps recevoir l'ensemble de la preuve retenue contre lui.
La victime, Nancy Roy, a été poignardée à plusieurs reprises, selon l'enquête de la Sûreté du Québec. Une autopsie est en cours pour confirmer cette hypothèse.
Jean-Yves Lajoie n'a pas d'antécédents judiciaires. Il a été arrêté mardi, quelques minutes après l'intervention des policiers. Une voisine a entendu la victime crier à l'aide et frapper dans le plancher vers 8 h du matin.
À leur arrivée sur les lieux, la police a trouvé Mme Roy grièvement blessée dans son logement du quatrième étage. Transportée à l'hôpital, elle a succombé à ses blessures dans les heures qui ont suivi.
Une relation toxique?
Les deux membres du couple vivaient dans le même immeuble de la rue Girouard Ouest, mais pas dans le même appartement. Jean-Yves Lajoie habitait au premier étage.
L'immeuble est situé à deux coins de rue du palais de justice. Il s'agit du Grand Château, un ancien hôtel construit à la fin du 19e siècle qui a été converti en logements dans les années 1970.
Selon le concierge du bâtiment, Daniel Champagne, la victime et l'accusé se disputaient des fois
. Il leur arrivait de rompre, mais leurs séparations ne duraient jamais longtemps, dit-il. Nancy Roy lui aurait notamment confié qu'elle trouvait Jean-Yves Lajoie harcelant
.
Un autre voisin a qualifié l'accusé de jaloux à l'extrême
.
À sa sortie de la salle d'audience, la procureure de la Couronne Sandra Bilodeau n'a pas pu donner beaucoup de détails. Tout porte à croire qu'il s'agit d'un dossier de violence conjugale qui a dégénéré, s'est-elle limitée à dire.
L'accusé est représenté par Me Marc-André Gauthier.
Il pourrait s'agir du troisième féminicide au Québec depuis le début de l'année. Une femme de Laval est morte dans des circonstances similaires dimanche à Laval. La police recherche toujours le meurtrier.
Avec les informations de Geneviève Garon