Procès de Jean-François Roy : dans le cœur du débat

Jean-François Roy, accusé du meurtre de Hygin Veilleux, a donné tous les détails sur son crime dans un interrogatoire de plus de trois heures avec un enquêteur de la Sûreté du Québec.
Photo : Sûreté du Québec
Jean-François Roy admet avoir tué Hygin Veilleux, mais avait-il l'intention de le faire?
Au cinquième jour de son procès pour le meurtre du chauffeur de taxi — Hygin Veilleux —, les avocats ont fait entendre des psychiatres.
La docteure Martine Bérubé qui a témoigné pour la défense croit que Roy était en psychose toxique lorsqu'il est passé à l'acte, ce que réfute le docteur Sylvain Faucher, appelé à la barre par la poursuite.
L'homme de 37 ans espère être déclaré coupable d'un meurtre au deuxième degré ou peut-être même d'un homicide involontaire.
La psychiatre Martine Bérubé croit qu'en raison de sa consommation de cannabis, le tueur était en psychose toxique lorsqu'il est passé à l'acte en novembre 2014.
Jean-François Roy ne présente pas une défense de non-responsabilité criminelle en raison de troubles mentaux, mais conteste l'accusation de meurtre au 1er degré.
Cet aspect pourrait jouer sur le verdict que doit prononcer le juge François Huot.
1er ou 2e degré?
Le Code criminel prévoit qu'un meurtre au premier degré doit être commis avec préméditation et de propos délibéré.
C'est-à-dire que la personne va agir de façon non impulsive, de façon réfléchie
, explique l'avocat-criminaliste Didier Samson.
La poursuite réfute cependant les allégations de la défense, avec son propre témoin expert.
Selon le psychiatre Sylvain Faucher, Jean-François Roy n'était n'était pas en proie à une psychose, lorsqu'il a tué Hygin Veilleux.
Ce diagnostic n'est pas cohérent, selon lui, avec les préparatifs et les précautions prises par le tueur.