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Des leaders religieux du Québec réclament que les lieux de culte puissent accueillir des fidèles à 30 % de leur capacité. Il est injuste selon eux que les lieux de culte soient limités à 10 personnes en zone rouge, alors que les salles de cinéma peuvent en accueillir jusqu’à 250.
Le modérateur de la Table interreligieuse de concertation du Québec affirme que les fidèles réagissent fortement depuis que le gouvernement Legault a annoncé la réouverture des salles de cinéma.
C'est de la colère qui est exprimée. On le voit dans les réseaux sociaux et dans nos boîtes de courriels. Les évêques et les autres leaders religieux sont submergés [par les messages] de gens qui sont dans un état d'incompréhension, de colère, de ras-le-bol, soutient Mgr Pierre Murray.
Mgr Pierre Murray, secrétaire général de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ)
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
On ne comprend pas. Si c’est assez sécuritaire pour que 250 personnes se trouvent dans une salle de cinéma, ça veut dire que ça doit être assez sécuritaire pour les lieux de culte. Les activités ne sont pas si différentes pour la transmission du virus, ajoute l’imam Hassan Guillet.
L'imam Hassan Guillet (archives)
Photo : Radio-Canada
Contre la Charte
Selon Mgr Murray, interdire l’accueil d’un nombre plus important de fidèles va à l’encontre de la Constitution. Mgr Murray souligne que selon des données de Statistique Canada, 1,2 million de personnes fréquentent un lieu de culte au Québec au moins une fois par mois.
C'est carrément deux poids deux mesures. Ce n'est pas acceptable dans une société de droit. On permet l'exercice d'une activité qui n'est pas protégée par la Charte des droits et libertés et on interdit une activité, à hauteur similaire, qui elle est protégée par la Charte des droits et libertés, tonne-t-il.
Des fidèles prient avec des masques (archives).
Photo : Radio-Canada / Keith Burgess
Une étude citée
Mgr Murray cite aussi une étude de l’Institut Pasteur, afin de démontrer que les lieux de culte ne sont pas plus risqués que d’autres endroits comme les centres commerciaux ou le transport en commun pour la transmission de la COVID-19.
Ils ont suivi à Paris 25 000 personnes qui ont été déclarées positives à la COVID. Ils ont fait une étude épidémiologique. Pour 1300 personnes, il n'y avait pas de cause très nette. Parmi ces 1300, il y avait 1 % chez qui la contamination aurait pu avoir lieu dans un lieu de culte, explique-t-il.
Si le gouvernement dit qu'il se base sur la science, qu'il se base sur la science!
Une caméra filme une célébration religieuse.
Photo : Radio-Canada / Sébastien Tanguay
Réponses demandées
Les leaders religieux tentent depuis plusieurs jours de discuter avec des représentants du gouvernement du Québec, afin de les convaincre de les laisser accueillir davantage de fidèles.
Nous avons toujours privilégié le dialogue, mais il faut avoir une certaine équité, une certaine logique, un respect mutuel. Un gouvernement doit agir en bon père de famille, sans discriminer un enfant ou un autre, affirme Hassan Guillet.
Ça fait trois semaines que j'interpelle le gouvernement et c'est un monologue. Il n'y a personne qui me répond, ajoute Pierre Murray.
Un désinfectant pour les mains dans une église.
Photo : Radio-Canada / Sébastien Tanguay
Lieux de réconfort
Les leaders religieux rappellent que la spiritualité peut aider certaines personnes, en temps de pandémie, à réduire leur stress et à se sentir mieux à la fois physiquement et psychologiquement.
L'abbé Mario Côté, prêtre et curé de la paroisse de Saint-Ambroise-de-la-jeune-Lorette voit la détresse grandir au sein de sa communauté notamment des familles endeuillées.
Mario Côté, prêtre et curé de la paroisse de Saint-Ambroise-de-la-jeune-Lorette.
Photo : Radio-Canada / Sébastien Tanguay
Paroissienne de Saint-Henri-de-Lévis, Josée Roberge a perdu sa mère il y a deux semaines.
J’aurai aimé ça entendre des gens qui ont connu maman, qui aurait pu être là, qui aurait nous encourager là-dedans, regrette-t-elle.