Des chômeurs du Nouveau-Brunswick croient avoir été victimes de fraude

Une personne remplit une demande d'assurance-emploi sur son ordinateur portable.
Photo : Getty Images / Joe Raedle
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des Néo-Brunswickois disent ne pas avoir reçu leur chèque d'assurance-emploi au cours des derniers jours. Deux femmes de la Péninsule acadienne croient même avoir été victimes de fraude.
Une résidente de la région de Tracadie, Jeannine Thomas, attend son chèque depuis le 17 février. Elle raconte qu'elle a contacté Service Canada afin d'obtenir de l'information et qu'on l'a informé que son compte avait été piraté.
La personne au bout du fil lui aurait dit que l'argent avait été déposé dans un autre compte que le sien, à Montréal.
« Ce n’est pas cinq piastres là. Quand tu es rendu à proche de 1000 piastres que tu es sensé recevoir par deux semaines, que tu as un budget de fait, tu payes ton loyer, pis tes comptes… Tu fais quoi avec ça? » dit-elle.
Après avoir partagé sa mésaventure sur Facebook, Jeannine Thomas dit avoir reçu des messages de la part d'autres résidents de la Péninsule acadienne qui auraient vécu des situations semblables.
C'est notamment le cas d'Huguette Brideau, de Saint-Irénée, qui dit s'être fait voler son identité il y a quelques semaines.
« J'en ai eu des frissons parce que je me disais ouf, il y quelqu'un qui fouille et qui utilise mon nom et je ne le savais même pas », raconte Huguette Brideau.
Les deux femmes n'avaient toujours pas reçu de versement, lundi après-midi.
Une dizaine de personnes n'ont pas reçu leur chèque
Le porte-parole du comité Aide et soutien aux travailleuses et travailleurs des industries saisonnières, Fernand Thibodeau, dit avoir reçu une dizaine de messages de personnes qui n'ont toujours pas reçu leur chèque d'assurance-emploi.
« Ces gens-là sont beaucoup inquiets ils vivent beaucoup d’insécurité pis je dois vous dire que tout de suite, l’Assurance emploi et le système comme tel doit changer parce que pour accompagner des gens tout de suite, c’est pénible », dit-il.
Il dénonce les longues heures que les prestataires doivent passer au téléphone pour obtenir des réponses.
« On veut c’est que ce problème là soit réglé le plus vite possible parce qu’il ne faut pas oublier que ces gens-là, c’est leur source de revenus, et ils ne peuvent pas attendre à des étapes pis des étapes à suivre pour l’avoir », ajoute-t-il.
Fernand Thibodeau dit qu'il compte communiquer avec la Commission de l'assurance-emploi du Canada et le Conseil national des chômeurs et chômeuses pour que la situation soit prise plus au sérieux.
Le député de la circonscription d'Acadie-Bathurst, Serge Cormier, n'avait pour sa part par eu vent de la situation.
Par ailleurs, Service Canada n'a pas répondu à la demande d'entrevue de Radio-Canada, notamment pour connaitre l'étendue réelle de ce problème
Avec des informations d'Isabelle Arseneau