L'Iran étudie la proposition de l'Union européenne de rencontrer les États-Unis

Abbas Araqchi, chef des négociateurs iraniens sur la question du nucléaire
Photo : AFP / ALEX HALADA
L'Iran étudie une proposition de l'Union européenne pour une réunion informelle entre les membres actuels de l'accord nucléaire de 2015 et les États-Unis, a déclaré samedi le ministre adjoint iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi.
Selon Abbas Araqchi, Téhéran n'a pas encore répondu à cette proposition. L'Iran et les États-Unis ne s'entendent pas sur les conditions d'un retour des deux pays dans l'accord de 2015.
L'Iran insiste sur le fait que les États-Unis doivent d'abord lever les sanctions de l'ancien président Donald Trump alors que Washington affirme que Téhéran doit d'abord revenir aux engagements pris dans le cadre de l'accord.
« Nous étudions la proposition de Josep Borrell de tenir une réunion informelle des 4 + 1 [membres de l'accord nucléaire] avec les États-Unis et l'Iran. Nous consultons nos partenaires, dont la Russie et la Chine, et nous répondrons à cette proposition », a déclaré Abbas Araqchi dans une interview à la télévision d'État.
Cependant, nous pensons qu'un retour des États-Unis dans l'accord nucléaire ne nécessite pas de réunion et que la seule façon d'y parvenir est de lever les sanctions.
Début février, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, avait proposé un moyen de sortir de l'impasse entre les États-Unis et l'Iran en vue d'un retour à l'accord de 2015, en disant que le chef de la politique étrangère de l'UEsynchroniser
ou orchestrer
les discussions.
Samedi, un porte-parole du gouvernement iranien a indiqué que, selon Téhéran, les sanctions américaines seraient bientôt levées malgré de constantes querelles diplomatiques
.
Les États-Unis ne prévoient pas lever de sanctions ou adopter un décret présidentiel permettant leur retour dans l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien avant d'éventuelles discussions avec l'Iran et les autres puissances engagées dans ce pacte, a déclaré vendredi la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki.