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De quoi sera fait le tout premier budget fédéral de Chrystia Freeland?

Chrystia Freeland parle en étendant les mains devant elle.

La ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, en conférence de presse après l'Énoncé économique de novembre

Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Ayant accumulé un déficit record de près de 400 milliards $ au cours de la dernière année en raison de la pandémie de COVID-19, Ottawa devrait dévoiler durant le mois de mars son plan budgétaire pour 2021-2022. De quoi sera fait le tout premier budget de Chrystia Freeland?

Sans doute de plus de dépenses car, comme on a pu l’entendre dans le discours du Trône en septembre dernier, le gouvernement fédéral considère que « l'heure n'est pas à l'austérité ».

Même constat si l’on se fie à la lettre de mandat envoyée par le premier ministre Justin Trudeau à sa ministre des Finances en janvier dernier. Cette lettre énonce les objectifs que Mme Freeland devrait chercher à atteindre, et la maîtrise des dépenses n’est pas pour le moment dans la mire des libéraux.

Nous devons préserver l'avantage financier du Canada et continuer à être guidés par des valeurs de durabilité et de prudence. Par conséquent, nos actions doivent être axées sur la création de nouveaux emplois et le soutien de la classe moyenne afin de préserver la vigueur de notre économie, a indiqué M. Trudeau dans sa missive.

« Vous utiliserez toute la puissance budgétaire nécessaire à court terme pour soutenir les personnes et les entreprises pendant la pandémie, et vous continuerez à soutenir l'économie par des mesures d'urgence jusqu'à ce que la situation économique s'améliore. »

— Une citation de  Justin Trudeau, dans sa lettre de mandat à la ministre des Finances

Comme mentionné dans le discours du Trône, M. Trudeau espère encore créer plus d'un million d'emplois dans les prochains mois, afin de revenir aux niveaux d’avant la pandémie.

Pour y arriver, il incite Mme Freeland à mettre en œuvre des investissements directs dans le secteur social et les infrastructures, des formations pour améliorer rapidement les compétences des travailleurs et des mesures incitant les employeurs à embaucher et à conserver les travailleurs.

Selon la lettre de mandat du premier ministre, qui rappelle là encore les propos prononcés lors du discours du Trône, une partie des nouveaux emplois créés devraient l’être grâce à des mesures en faveur du climat.

Une croissance propre est le meilleur moyen de créer de bons emplois et de favoriser la reprise économique à long terme, écrit ainsi M. Trudeau dans sa lettre.

L'opinion du Comité des finances des Communes

Le Comité des finances de la Chambre des communes semble lui aussi penser que le gouvernement doit continuer à fournir son aide aux Canadiens, selon trois de ses membres ayant participé à une table ronde diffusée samedi à l'émission The House, sur CBC.

Ce comité a offert 145 recommandations à Mme Freeland pour l’aiguiller dans ses décisions budgétaires.

Deux éléments ressortent de leurs propos : l’importance de continuer à aider les contribuables aux prises avec des difficultés financières en raison de la pandémie et mettre en place des mesures ciblées pour stimuler l’économie.

« Je pense que nous n'avons pas d'autre choix que de dépenser et de cibler des domaines qui vont avoir un effet bénéfique en matière de croissance de l'économie. Je pense que c'est essentiel. »

— Une citation de  Wayne Easter, président du Comité permanent des finances de la Chambre des communes

Les propos du député libéral sont appuyés par le porte-parole en matière de finances du NPD, Peter Julian.

Les Canadiens ont du mal à joindre les deux bouts. Les petites entreprises ferment. Les familles essaient de trouver les moyens de mettre de la nourriture sur la table, de garder un toit au-dessus de leur tête. La question n'est donc pas de savoir s'il faut investir ou non. La question est de savoir comment nous allons le faire, a déclaré M. Julian.

Son homologue conservateur, Ed Fast, juge pour sa part que les Canadiens doivent disposer du soutien financier dont ils ont besoin. Il considère toutefois que le gouvernement se doit d’imposer une limite à ses dépenses, par exemple en fixant d’avance le montant du déficit qui pourra être atteint ou la valeur du ratio dette-PIB que peut soutenir le pays.

Nous devons envisager ce que l'avenir nous réserve, car le Canada se trouve devant un immense défi fiscal, souligne-t-il.

Tout incite donc à croire que les Canadiens pourront continuer à compter sans problème sur l’aide fédérale au cours de la prochaine année pour traverser la pandémie.

Reste à savoir de combien ils se seront endettés à la fin de celle-ci. Rappelons que, lors de l’Énoncé économique de l’automne 2020, un plan de relance économique de 70 à 100 milliards $ sur trois ans avait été annoncé.

Avec les informations de Chris Hall, de CBC News

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