Les réservations pour l'été 2021 affluent déjà dans l'Est-du-Québec

Les réservations vont bon train dans les campings et les hébergements touristiques de la région en vue des vacances estivales 2021. (Archives)
Photo : Radio-Canada
Malgré la pandémie qui se prolonge, les Québécois sont déjà nombreux à planifier leurs prochaines vacances estivales. Les réservations se multiplient dans les gîtes et les campings de l'Est-du-Québec, alors que de nombreux touristes préfèrent s'y prendre à l'avance cette année.
Depuis quelques semaines, le téléphone sonne régulièrement au Camping de la batture Sebka, situé à Saint-André-de-Kamouraska. Plusieurs campeurs veulent s'assurer d'avoir une place cet été.
Cette année, ils se sont dit : "On va réserver tout de suite. On va prendre une chance et, à la limite, on annulera"
, constate le directeur général du camping, Tony Charest.
Il n'est pas le seul à ressentir cet engouement.
La Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), qui gère sept parcs nationaux au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et sur la Côte-Nord, note le même phénomène.
Pour la période du 1er avril au 7 septembre, près de la moitié des emplacements de camping de la Sépaq sont déjà loués, un taux de location qui est généralement atteint en mai.
Avec les frontières qui demeureront probablement fermées cet été, les intervenants touristiques misent encore une fois sur les visiteurs québécois.
Les gens du Bas-Saint-Laurent ont redécouvert le Bas-Saint-Laurent. Et on s'attend à ce que notre clientèle naturelle, qui est située dans les régions de Québec et de Montréal, revienne nous voir cet été.
En Gaspésie, les réservations sont aussi plus nombreuses qu'à l'habitude.
Plusieurs propriétaires d'attraits touristiques espèrent que les touristes québécois profiteront des mois de juin et de septembre pour prendre leurs vacances, puisque la clientèle européenne devrait manquer à l'appel pour une seconde année.
Notre clientèle normale qu'on a en début de saison, c'est les Allemands, les Français, les Suisses et les Belges. Les Québécois ne sont pas habitués à prendre des vacances à cette période-là
, explique le propriétaire du Pic de l'Aurore, de Percé, Jean-François Gagné.
Plusieurs intervenants espèrent aussi que cet engouement hâtif est le signe précurseur d'une saison touristique plus qu'intéressante, ce qui permettrait de mettre un baume sur les deux dernières années qui se sont déroulées sous le signe de l'incertitude, notamment en raison de la pandémie de COVID-19.
D'après un reportage de Patrick Bergeron